Sous le nom de ThingPlug, l’opérateur mobile coréen SK Telecom a ouvert il y a quelques jours une plate-forme dans le nuage « ouverte » et dédiée à l’Internet des objets (IoT), dont la particularité est d’être la première d’envergure ...à obéir aux spécifications oneM2M. Cette plate-forme offre la possibilité aux développeurs d’utiliser les fonctions de plate-forme de service proposées par ThingPlug pour élaborer leurs propres services IoT.
Créée en juillet 2012 par sept organismes de normalisation internationaux dont l’Etsi européen, l’association oneM2M a publié en début d’année la première version du jeu de spécifications du même nom. Dédié aux infrastructures de gestion d’équipements M2M et d’objets connectés, le standard oneM2M Release 1 est voué à fournir aux opérateurs télécoms une plate-forme de service commune pour un large éventail d’applications M2M et IoT : smart grid, voiture connectée, télésanté et télémédecine, bâtiment intelligent et gestion de la consommation énergétique, logistique, sécurité publique, etc. Les spécifications couvrent des domaines comme les exigences, l’architecture, les API, les mécanismes de sécurité et les processus d’adaptation à des protocoles répandus comme CoAP, MQTT et HTTP. Le standard oneM2M Release 1 s’appuie également sur les spécifications de gestion d’équipements (Device Management) du Broadband Forum et de l’Open Mobile Alliance.
Au travers du site https://sandbox.sktiot.com, SK Telecom propose aux développeurs de télécharger un SDK (Software Development Kit) et de l’associer à leurs architectures matérielles, capteurs divers et variés compris, pour bâtir un service ou une application donnée. Selon l’opérateur, ils peuvent alors immédiatement utiliser ce service ou cette App une fois ceux-ci (et les objets associés) dûment enregistrés sur le site Web ThingPlug, et autoriser d’autres utilisateurs à en profiter. La plate-forme en nuage, que SK Telecom compte mettre à profit dans le projet de ville intelligente qui doit être lancé à Busan d’ici à la fin de l’année, permet également de gérer et de maintenir à distance les services et objets IoT au travers d’une même interface utilisateur.
On notera que l’Etsi va co-organiser en septembre 2015 le premier test en direct d’interopérabilité oneM2M. Objectif : vérifier les fonctionnalités de bout-en-bout au travers des interfaces oneM2M Mca (Application Entity – Common Service Entity) et Mcc (Common Service Entity – Common Service Entity). Les implémentations testées devront supporter au moins l’un des trois protocoles spécifiés (HTTP, CoAP ou MQTT).