Depuis près de deux ans, le français Sigfox, l’opérateur de réseaux longue portée et faible consommation dédiés à l’Internet des objets, rêve au satellite. Un moyen de couvrir des zones inadaptées au déploiement de stations de base ...terrestres comme les régions désertiques ou les océans. L’idée de développer une solution d’accès hybride terrestre/satellite pour permettre une couverture globale et continue avait été évoquée dès 2013 par EADS Astrium (aujourd’hui Airbus Defence and Space) lors d’une journée organisée par Sigfox pour ses partenaires.
Le concept est aujourd’hui devenu l’objet d’un projet concret. Déjà évoqué par L’Embarqué (lire notre article ici), le projet Mustang, lancé pour une durée de trois ans, réunit aujourd’hui la firme toulousaine, Sysmeca Ingénierie et le CEA-Leti sous l’égide d’Airbus Defence and Space. Dans le cadre de ces travaux, les partenaires développeront un terminal bimode satellite/terrestre permettant de basculer automatiquement entre les deux modes de communication en fonction de la disponibilité des ressources à l’endroit où se trouve l’objet connecté. L’objectif étant d’offrir in fine un service universel intégré, optimisé et à faible coût pour l’échange de petits messages, les communications avec le réseau terrestre de Sigfox exploitant les bandes 868 MHz et 915 MHz.
On rappellera qu’Airbus Defence and Space considérait dès 2013 l’association de la technologie UNB (Ultra Narrow band) de Sigfox et d’une constellation de satellites tournant en orbite basse (LEO) autour de la Terre comme « idéale » pour satisfaire une certaine catégorie d'applications M2M.
Le projet Mustang s’attachera notamment à développer le circuit intégré de communication du terminal hybride, à optimiser les protocoles associés et à valider le système u travers d’applications aéronautiques notamment. Suivis par la DGE (Direction générale des entreprises), les travaux bénéficieront d’une aide financière publique dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA).