Nvidia a saisi l’opportunité du salon Computex qui se tient du 5 au 9 juin à Taïwan pour annoncer la disponibilité de la plate-forme Nvidia Isaac dont l’objectif est d’apporter de l’intelligence artificielle à la prochaine génération de robots autonomes utilisés dans les domaines de la production industrielle, de la logistique, de l’agriculture, de la construction, etc. ...
Au cœur de la plate-forme on trouve la désormais célèbre puce-système SoC Jetson Xavier, vaisseau amiral de Nvidia sur le créneau des machines autonomes dont les premiers échantillons devaient être livrés à leurs destinataires au cours du premier trimestre 2018. (C’est tout du moins ce qu’avait assuré l’Américain en janvier lors du CES 2018.) Selon les données de Nvidia, cette puce, clairement orientée vers le traitement de logiciels d’intelligence artificielle, associe plus de neuf milliards de transistors et s’avère capable de développer une puissance de calcul de 30 Tops (trillions d’opérations par seconde) tout en affichant une enveloppe thermique inférieure à 30 W.
Dans la pratique, le SoC Xavier se déploie autour d’un bloc personnalisé de huit cœurs de processeur généralistes à architecture 64 bits ARMv8, d’une unité de traitement graphique (GPU) Volta Tensor Core, d’un double accélérateur d’algorithmes d’apprentissage profond NVDLA, d’un processeur de traitement d’image, d’un processeur de vision artificielle et d’un processeur vidéo 8K HDR. Selon Nvidia, ce niveau de performance doit permettre l’exécution en simultané et en temps réel de douzaines d’algorithmes pour le traitement des données issues de capteurs, l’odométrie, la localisation et la cartographie, la vision et la perception de l’environnement alentour et la planification de trajectoires.
Au-delà de la puce elle-même, la société américaine fournit une boîte à outils pour la simulation, l’entraînement, la vérification et le déploiement du Jetson Xavier dans un environnement robotique. On y trouve notamment un ensemble d’API et d’outils conçus pour le développement de logiciels algorithmiques de robotique ainsi qu’un framework d’exécution avec un jeu de bibliothèques pleinement accélérées par le silicium (Isaac SDK). On y trouve aussi des algorithmes robotiques développés par Nvidia (Isaac IMX, Intelligent Machine Acceleration) et un environnement de simulation virtuel très réaliste permettant aux développeurs d’entraîner leurs machines autonomes et d’effectuer des tests de type hardware-in-the-loop avec le Jetson Xavier (Isaac SIM).
Avec la plate-forme Isaac, dont la commercialisation doit débuter en août, Nvidia cible les robots industriels capables de travailler avec des humains en toute sécurité, les robots logistiques aptes à se déplacer dans des entrepôts, à gérer des stocks et à livrer des produits chez les utilisateurs, ainsi que les robots de services à même d’améliorer l’expérience utilisateur dans les magasins et de porter assistance aux malades et aux personnes âgées.