La start-up parisienne Glaaster, créée en 2023, a profité de la caisse de résonance de la manifestation CES 2024 pour montrer ce que la société estime être la première plateforme au monde qui s'adresse aux enfants atteints de troubles de la lecture, de l’orthographie, de l’écriture, et plus généralement de troubles DYS (*), et qui rend ludique n’importe quel contenu pédagogique à partir d’une simple photo.
Cette technologie d’aide aux devoirs capable d’adapter l’école aux besoins spécifiques de chaque enfant s’appuie sur les dernières connaissances en neurosciences (**) et sur l’analyse d’une photo à l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle. Il s’agit, à partir de l'image d’une ressource pédagogique, d'en extraire le texte et de le modifier automatiquement. Cette correction sur mesure, définie par l’IA, limite ainsi l’impact des troubles DYS pour permettre de lire mieux grâce à un système de “gamification” comprenant notamment des défis et des récompenses.
La solution repose sur une IA capable de réaliser un profilage cognitif de l’élève et d’identifier sa typologie de troubles DYS en quelques minutes. Elle s’appuie ensuite sur la photo de n’importe quel contenu pédagogique pour procéder à la correction du texte, en fonction du profil prédéterminé de chaque utilisateur. Ces modifications incluent des espacements entre les lettres, les mots, les lignes ou encore des changements de police, mais aussi des ajouts de couleurs sur les phonèmes et graphèmes qui posent des problèmes.
Chaque utilisateur bénéficie ainsi d’une lecture adaptée à sa perception cognitive, au pixel près. L’IA de Glaaster génère également des minijeux personnalisés pour stimuler la motivation. Ainsi, selon la société, les devoirs deviennent de véritables carburants permettant non seulement de soulager l’enfant, mais aussi de l’aider à retrouver le plaisir d’apprendre.
(*) Les troubles DYS (dyslexiques, dyspraxiques, dysorthographiques...) sont des troubles neurodéveloppementaux qui peuvent altérer l’apprentissage d’une fonction cognitive, comme la lecture et l’écriture.
(**) La solution est issue d’une collaboration avec le Centre de recherche en neurosciences de Lyon, avec notamment les docteurs Eddy Cavalli et Alice Gomez.