Gestion de parcs M2M et IoT : le français Matooma lance sa première offre LTE-M

Matooma

Dotée d’un fort savoir-faire dans la connexion et la gestion de parcs d’objets connectés par liaison radio cellulaire, la société montpelliéraine Matooma, à laquelle L’Embarqué a consacré un portrait détaillé en juillet 2013, a récemment lancé sa première offre combinant la technologie LTE-M et la connexion multi-opérateur avec une même carte SIM. ...C’est la première fois que l’entreprise française, présente depuis ses débuts sur les réseaux 2G, 3G et 4G, se positionne sur le marché des réseaux longue portée et basse consommation LPWAN.

Rappelons que Matooma s’est donné pour mission de rendre totalement transparente à leurs propriétaires la gestion de parcs M2M et IoT à connexion cellulaire (et des cartes SIM associées), tant au niveau logistique qu’au niveau financier. Pour ce faire, la société s’appuie sur deux leviers technologiques. D’un côté, une carte SIM multi-opérateur et, de l’autre, une plate-forme logicielle dans le nuage focalisée sur la gestion desdites cartes SIM (qui peuvent être aussi des SIM soudées). Une plate-forme qui s’avère en fait agnostique vis-à-vis des réseaux télécoms et qui récupère les données auprès des partenaires opérateurs de Matooma. Dans ce cadre, le service LTE-M du Français est déjà disponible en France (le réseau LTE-M d’Orange couvrirait aujourd’hui 98% de la population française), dans certains pays européens (Suisse, Belgique, Pays-Bas…) et aux Etats-Unis.

« L’une des forces de la technologie LTE-M est qu’elle est une extension de la 4G, et qu’à ce titre, elle nécessite simplement une mise à jour logicielle des infrastructures réseau, souligne Gweltaz Le Coz, responsable marketing et ventes de Matooma. Elle est également pérenne puisqu’elle va être intégrée dans la 5G. Et, pour les pays où l’extinction de la 2G est prévue à court terme comme la Suisse en 2020, le LTE-M est une voie de continuité. » Cette technologie LPWAN, qui s’appuie sur des cartes SIM standard, se caractérise aussi par une plus grande autonomie pour les terminaux et une meilleure pénétration que le GSM dans les bâtiments et les endroits difficiles d’accès, tout en gardant les fonctionnalités associées aux réseaux cellulaires classiques comme la gestion du transfert intercellulaire (handover) pour les objets en mobilité, la communication bidirectionnelle à très faible latence (100 ms) et la sécurité, liée aux caractéristiques de la carte SIM.

« Le LTE-M prend aussi en charge la voix, ce qui s’avère indispensable pour certaines applications métier liées à la sécurité, précise encore Gweltaz Le Coz. Cette fonctionnalité est déjà implémentée dans le réseau LTE-M d’Orange. »

Matooma pointe également l’intérêt de disposer d’une carte SIM multi-opérateur. Ainsi, si une perte de connexion est détectée sur le réseau LTE-M, l’objet pourra initier une nouvelle connexion sur les réseaux 2G, 3G ou 4G disponibles, tout opérateur confondu.

Selon la société française, la nouvelle offre LTE-M fait suite aux besoins exprimés par ses clients dans des secteurs tels que le transport et la logistique (suivi de marchandises), les services d’urgence (alarmes, ascenseurs…) ou la gestion de compteurs d’énergie. A noter enfin que Matooma, qui a réalisé 11 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 dont environ 80% en France (15 M€ prévus en 2019), compte sur le LTE-M pour poursuivre son internationalisation, sachant que la société devrait étendre prochainement son offre au NB-IoT. A suivre donc.

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