Quatre millions d’euros. C’est la somme que compte investir la jeune société EnerBee pour lancer courant 2016, dans la région grenobloise, la production d’un microgénérateur autonome d’énergie électrique capable de remplacer ...les piles et batteries des objets connectés. Un investissement couronné mi-septembre par la remise à la start-up iséroise du prix de la phase 2 du Concours mondial Innovation dans la catégorie Stockage de l’énergie. Organisé par la commission Innovation 2030 présidée par Anne Lauvergeon, ce concours vise à faire émerger les talents et les futurs champions de l’économie française.
EnerBee, dont l'Embarqué avait tracé un portrait en novembre 2014, avait déjà été distingué en 2014 dans le cadre de la phase 1 dite d’amorçage du Concours mondial Innovation qui permet de sélectionner un projet au stade amont de son développement. La phase 2 dite d’accompagnement vise, quant à elle, à soutenir les projets les plus prometteurs dans la phase de levée des risques pour des travaux de développement de plus grande ampleur. C’est d’ailleurs le financement associé à ce prix, ainsi que la levée de fonds de 2,5 M€ bouclée par la jeune entreprise en début d’année, qui lui ont permis de lancer un programme d’investissements de 4 millions d’euros. EnerBee assure d’ailleurs déjà travailler en étroite collaboration avec plusieurs fabricants de produits et d’objets connectés dans le cadre de phases de tests. Les premiers microgénérateurs de série de la start-up pourraient ainsi être présents au sein d’objets connectés vendus au grand public d’ici à la fin de l’année 2016.
On rappellera que les microgénérateurs autonomes d’EnerBee sont capables de transformer en énergie électrique les mouvements, même si ceux-ci sont lents et/ou irréguliers. Une caractéristique qui doit permettre à ces générateurs de remplacer les piles et les batteries dans des dispositifs et équipements connectés sans fil sur des marchés comme les compteurs d'énergie, la domotique, la logistique, l'industriel, l'automobile ou les objets portés sur soi. Au printemps 2015, la start-up a réussi à intégrer son microgénérateur au sein d’un variateur de lumière. Le premier démonstrateur au monde d’un variateur de lumière, fonctionnant sans pile et sans fil d’alimentation, a ainsi vu le jour. Le microgénérateur récupère l’énergie du mouvement de la main de l’utilisateur sur le variateur pour produire de l’électricité, nécessaire à la commande à distance de la lampe.