A l’occasion de son forum technologique 2015 qui s’est tenu fin juin, Freescale a révélé que la prochaine génération de ses processeurs de communication QorIQ, dont les premiers éléments seront échantillonnés mi-2016, ...seront gravés en technologie 3D FinFET 16 nm. Un choix qui, selon le fabricant de semi-conducteurs, va permettre un doublement des performances pour une enveloppe thermique équivalente par rapport aux actuels modèles QorIQ à architecture ARM ou Power gravés en procédé planaire 28 nm.
Ce changement de technologie s’accompagnera également d’un nouveau modèle économique puisque Freescale compte parallèlement offrir la possibilité à certains de ses clients stratégiques de développer leurs SoC « maison » basés sur un mélange de leurs propres IP et des blocs d’IP de l’Américain (cœurs 64 bits à architecture ARM ou Power, cœurs DSP StarCore, technologies d’entrées/sorties et d’accélération évoluées, blocs de sécurité, solutions logicielles…). Les QorIQ mouture 2016 bénéficieront en outre de l’écosystème logiciel de Freescale composé notamment de l’environnement de développement CodeWarrior, des bibliothèques de protocoles réseau de couche 1 FDD et TDD LTE/LTE-A, des API Linaro et OpenDataPath (ODP) et des bibliothèques de fonctions du plan utilisateur VortiQa.
Lors de son forum technologique, le fabricant de semi-conducteurs a aussi annoncé la disponibilité pour le premier trimestre 2016 de deux nouveaux processeurs QorIQ à cœurs 64 bits ARM Cortex-A53, l’un bâti autour de quatre Cortex (LS1048A), l’autre autour de huit (LS1088A) (voir schéma ci-contre). Dédiés aux équipements d’accès en bordure de réseaux, aux systèmes de contrôle/commande industriels, aux fonctions de passerelles résidentielles virtualisées dans un réseau d’opérateur (vCPE), aux cartes d’interface ligne intelligentes, ces deux modèles intègrent pour la première fois l’architecture d’accélération du plan utilisateur de seconde génération de l’Américain (DPAA2, Datapath Acceleration Architecture 2). Cette architecture se décline autour de divers moteurs de sécurité et d’accélération câblés dans le silicium, dont un processeur d’entrées/sorties capable de décharger les cœurs de certaines tâches logicielles.
Enfin on notera que Freescale est le premier à annoncer un futur processeur de communication architecturé autour du cœur Cortex-A72. Dévoilé début 2015, ce cœur, le plus puissant dans la gamme ARM, cible clairement les terminaux mobiles ultrapuissants mais Freescale avait déjà indiqué vouloir l’utiliser au sein de SoC dédiés au marché de l’automobile. Le futur processeur de communication à cœur Cortex-A72 de l’Américain viendra compléter par le haut la gamme QorIQ LS2 dédiée aux besoins des équipements télécoms pour architectures réseau définies par logiciel (SDN) avec virtualisation des fonctions réseau (NFV).