Selon ABI Research, les déploiements massifs de compteurs d’électricité communicants en Chine dopent le marché des « smart meters » dont la base installée mondiale, estimée à 210 millions d’unités en 2014, devrait se hisser ...à 780 millions d’unités en 2020 (dont 65% dans la région Asie-Pacifique). « En Europe, les déploiements nationaux dans les pays de l’Union vont accentuer la pénétration des compteurs d’électricité communicants, commente Adarsh Krishnan, analyste pour la société d’études. Du coup, l’Europe va rapidement déloger l’Amérique du Nord de la deuxième marche du podium des zones géographiques en termes de base installée de smart meters. Les déploiements de compteurs communicants par les grandes sociétés de distribution d’énergie ont en effet culminé en 2012 en Amérique du Nord. »
Pour l’heure, ajoute ABI Research, la grande majorité des compteurs d’électricité communicants utilise des connexions filaires à base de technologies CPL (Courants porteurs en ligne) comme PLAN, Prime ou CPL-G3. Un fait qui s’explique par les choix faits par des pays comme l’Italie, l’Espagne ou la Chine. La société d’études de marché note toutefois l’adoption progressive des technologies cellulaires, en particulier dans des configurations où les compteurs sont dispersés dans la nature. La chute des coûts d’abonnement et la moindre résistance des fournisseurs de services d’énergie à confier la transmission des données des compteurs à des réseaux opérés « publics » contribuent également à la plus grande acceptation des technologies 3G/4G.
Les fabricants traditionnels de compteurs d’électricité comme Landis+Gyr, Itron, Sensus, Elster, Holley Metering et Kamstrup dominent encore le paysage des fournisseurs de smart meters, précise encore ABI Research. Mais il leur faudra de plus en plus compter avec la concurrence de nouveaux entrants favorisant des approches modulaires à l’instar de Trilliant, Silver Spring Networks ou EnVerv (récemment acquis par Semtech), conclut le cabinet d’analystes.