Lors de la réunion de son comité exécutif le 28 mai, le CNI (Conseil national de l’industrie), organe qui éclaire les pouvoirs publics sur la situation de l’industrie en France, a validé la création d’un Comité stratégique de filière (CSF) consacré à l’industrie électronique.... Cette décision est liée, selon le communiqué officiel, à l’importante mobilisation de la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication), des syndicats de sa branche électronique - c’est-à-dire l’Acsiel (représentant les fabricants de composants d’équipements de test & mesure et de production électronique, et présidé par Jean-Luc Estienne de STMicroelectronics), le Snese (représentant la sous-traitance et présidé par Eric Burnotte d’Alliansys) et le SPDEI (représentant la distribution industrielle et présidé par Pascal Fernandez d’Avnet) - et enfin d’Embedded France (systèmes et logiciels embarqués, présidé par Cédric Demeure, de Thales) et de France Industrie.
Ce comité sera présidé par Thierry Tingaud, président de STMicroelectronics France, accompagné par un vice-président en la personne de Vincent Bedouin, président du groupe Lacroix.
« La filière électronique est plus que jamais incontournable ; elle est au cœur de l’évolution des besoins des marchés automobile, aérospatial, industriel, IoT, et des nouveaux usages “smart” qui se développent, précise Gilles Schnepp, le président de la FIEEC. Au-delà, les grands enjeux sociétaux (environnement, santé, sécurité, loisirs) portent les investissements industriels de demain, et c’est pourquoi le développement de la filière électronique est à la fois un enjeu stratégique et de souveraineté. »
En tant que socle industriel d’un monde plus intelligent et connecté, cette industrie (100 000 emplois directs, 150 000 emplois indirects) doit relever de nombreux défis qui seront chacun ciblés par des projets structurants pilotés par des personnalités reconnues. Ces projets viseront à consolider les différents maillons de la chaîne de valeur de l’électronique, à adapter les formations aux besoins des acteurs de la filière et à renforcer son attractivité, à participer à la réindustrialisation du territoire et enfin à apporter des réponses à l’ensemble des industries implantées en France, demandeuses d’applications électroniques.
Pour le CNI, la création de ce CSF représente une opportunité pour renforcer le dynamisme des acteurs de l'électronique et de la haute technologie sur le territoire et permettre ainsi à la France de conserver son avance technologique et ses savoir-faire.
« Au-delà de son caractère transversal, la filière électronique est un secteur de haute technologie ; elle constitue un domaine industriel à part entière avec ses propres enjeux d’investissements, de formation, de recrutement, de R&D, d’industrialisation et de chaîne logistique », précise à ce propos Pierre Gattaz, président du Medef et de la société Radiall.