Ressource rare, l’eau doit être amenée au consommateur, si ce n’est au compte-gouttes, tout du moins en évitant au maximum les fuites dans les infrastructures de distribution. Il y a fort à faire, ...car selon la société d’analystes Northeast Group, 29% de la quantité d’eau transitant dans les réseaux de distribution au niveau mondial « disparaît » avant d’avoir été livrée à l’usager, en raison de fuites non détectées ou, parfois, de captations sauvages. Dans certains pays, ce pourcentage serait de 50% !
La mise en place de compteurs d’eau communicants apparaît aujourd’hui comme le meilleur moyen de réduire ce phénomène, assure Northeast Group. « Il y a à peu près 1,4 milliard de compteurs d’eau installés dans le monde et ce nombre devrait avoisiner pratiquement 1,8 milliard en 2025, indique Ben Gardner, président de la société d’études de marché. Les modèles vieillissants sont actuellement remplacés par des produits communicants qui rendent l’infrastructure de distribution d’eau intelligente et, du coup, plus efficiente. C’est un exemple de l’Internet des objets appliqué à grand échelle sur une infrastructure critique. »
Dans ce cadre, les compteurs aptes à communiquer de manière bidirectionnelle sont jugés indispensables pour détecter les fuites d’eau et pourraient représenter 22% du parc mondial de compteurs d’eau en 2025. Plus globalement, Northeast Group estime que les distributeurs d’eau vont investir cette année 2,6 milliards de dollars dans les infrastructures de comptage, une somme qui atteindra 6,6 milliards de dollars en 2025. Sachant que pratiquement la moitié du chiffre d’affaires généré par les applications de comptage d’eau proviendra du segment « intelligent » et « communicant » AMI (Advanced Metering Infrastructure) cette année-là.