Avec l’appui de Crédit Mutuel Equity et du fonds Definvest du ministère des Armées, géré par Bpifrance en s’appuyant sur l’expertise de la Direction générale de l’armement (DGA), la société française Reflex CES, spécialiste de la conception de cartes et systèmes électroniques complexes, a décidé de réorganiser son capital autour de ses dirigeants clés qui prennent le contrôle de la société. A cette occasion, Crédit Mutuel Equity et le fonds Definvest investissent 8 millions d’euros pour soutenir le développement de l’entreprise francilienne.
Fondé en 2000, implanté à Lisses (dans l'Essonne) et en Californie, Reflex CES réalise environ 23 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte plus de 70 collaborateurs. La société conçoit notamment des cartes fondées sur des FPGA, allant de réalisations sur mesure à des produits standard commercialisés sur catalogue. Et ce pour des problématiques de traitement très rapide de données massives, adaptées à des applications nécessitant des capacités de reprogrammation et d’adaptabilité. Les utilisateurs des domaines de la Défense, de la cybersécurité, des biosciences, de l’instrumentation ou encore de la finance sont ici visés.
Pour rappel, Reflex CES avait pris son indépendance en 2017 vis-à-vis de la holding PLDA Group (repris en 2021 par l’américain Rambus) qui détenait une partie de son capital, et ce en s’associant à cette époque avec le fonds MBO Partenaires. Signalons aussi qu’en 2021, Reflex CES a bénéficié d’une aide de 600 000 euros dans le cadre du plan de relance.
« Le but de la réorganisation de notre capital est de renforcer notre plan de développement en cours par une stratégie de croissance externe ciblée, explique Sylvain Neveu, président du groupe Reflex CES. La présence de Crédit Mutuel Equity et de Definvest à nos côtés reflète cette volonté de développement et de croissance rapide sur des marchés technologiques à forts potentiels. »
Cette opération, bâtie avec l’équipe des dirigeants de Reflex CES, est une manière de valoriser les compétences de la société dans la filière française de l’électronique de Défense et de protéger l’entreprise dans l’optique d’une souveraineté nationale dont les enjeux sont exacerbés à l'heure actuelle par les difficultés d’approvisionnement des composants électroniques sur les marchés de la Défense et de la cybersécurité.
« A travers ce quinzième investissement, Definvest s’illustre comme un outil incontournable du ministère des Armées, car ce fonds permet de soutenir des entreprises stratégiques comme Reflex CES, et contribue ainsi à notre souveraineté, » précise à cette occasion Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.