Broadcom jette l’éponge et ne rachètera pas Qualcomm

Qualcomm-Broadcom

Fin d’un feuilleton qui aura fait la joie des gazettes pendant des mois. Par un communiqué daté du 14 mars 2018, la société de semi-conducteurs Broadcom a annoncé officiellement avoir abandonné son offre de rachat de la firme américaine Qualcomm, estimée à 117 milliards de dollars. ...Cette décision fait suite au décret du président des Etats-Unis qui a bloqué lundi dernier le processus de fusion des deux entreprises, Donald Trump jugeant cette opération, qui aurait créé le 3e groupe de semi-conducteurs derrière Samsung et Intel, potentiellement dangereuse pour le sécurité nationale des Etats-Unis.

Présent sur les marchés des communications filaires et sans fil, du stockage d’entreprise et de l’industriel, Broadcom avait déposé le 6 novembre 2017 une proposition d’acquisition de Qualcomm, entreprise bien connue sur le marché de la téléphonie mobile qui finalise actuellement le rachat de NXP. Broadcom, dont le siège était basé à Singapour, avait annoncé parallèlement sa volonté de rapatrier sa maison mère sur le territoire nord-américain. Une décision qui n’apparaissait guère fortuite, l’administration Trump ayant déjà mis son véto au rachat de sociétés de droit américain par des entreprises étrangères. Le fonds d’investissement Canyon Bridge Capital Partners, soutenu par des capitaux chinois, n’avait ainsi pas pu mettre la main sur le spécialiste des circuits logiques programmables Lattice Semiconductor, connu pour ses FPGA basse consommation et bas coût.

Malgré sa déconvenue avec Qualcomm, Broadcom n’en va pas moins continuer son opération de rapatriement de son siège aux Etats-Unis. Selon certaines rumeurs, la société pourrait lancer de nouvelles tentatives d’acquisition dans les mois qui viennent, notamment en direction de Xilinx, d’Analog Devices, de Maxim Integrated ou d’un fabricant de puces mémoire.