Bâtiments intelligents et voitures connectées sont des pépinières de jeunes sociétés françaises

Cinq start-up françaises : Domora (2013), Ellis-Car (2014), Ideovitra (2012), IrLynx (2013), Webincar (2012) ...

Quand on parle de tout-connecté, au-delà des dispositifs portés sur soi et des fameux appcessoires grand public pour smartphones, deux marchés clés apparaissent aujourd’hui particulièrement prometteurs : la maison ou le bâtiment intelligents et la voiture connectée. Rien d’étonnant donc à ce que l’Hexagone voit apparaître de jeunes sociétés françaises porteuses d’idées innovantes, bien décidées à faire leur trou sur ces deux créneaux juteux à terme. Créée en 2013, Domora a ainsi l'ambition de commercialiser à grande échelle un boîtier capable de se connecter automatiquement à tous les objets connectés ou équipements multimédias actuels et à venir d'une maison. De son côté, IrLynx apporte une solution originale de détection et d'analyse de la présence humaine, notamment dans les bâtiments, à travers un imageur thermique matriciel en technologie Cmos. Une approche qui s’avère moins coûteuse et moins intrusive que celles portées par des caméras traditionnelles. Quant à la société Ideovitra, elle est partie à la chasse aux gaspis énergétiques avec des prises intelligentes et... connectées ! Du côté du marché automobile, la start-up Ellis-Car se situe, elle, au confluent de la voiture connectée et du Big Data. A partir d'un dispositif embarqué dans l'habitacle et d'un ensemble massif de données liées au véhicule, à la conduite et à l'environnement, elle se fait fort de prévoir pannes automobiles et accidents de la circulation. Webincar, enfin, propose depuis juin 2013 aux compagnies de taxis, aux loueurs d’automobiles et aux exploitants de voitures de transport avec chauffeur un service Wi-Fi "embarqué" qu'ils peuvent alors offrir gratuitement aux passagers.
 
- Domora. La start-up parisienne a conçu une box, baptisée Le Hub, qui permet de contrôler de manière simple et unifiée tous les équipements d'une maison à partir d'un smartphone. Qu’il s’agisse d’objets connectés de dernier cri, mais aussi d’équipements déjà existants, notamment ceux dédiés au multimédia comme les téléviseurs, les lecteurs de CD, de DVD… qui, souvent, sont les grands oubliés de la maison connectée.
 
- Ellis-Car. L’ambition de la société parisienne est de récupérer en temps réel le maximum de données relatives à l’état d’un véhicule et du comportement du conducteur et de les exploiter pour réaliser une analyse prédictive des pannes et des accidents. Et ce en les combinant judicieusement avec, d’une part, tout un ensemble d'informations environnementales (état du trafic, conditions météo, etc.) et, d’autre part, des données de logiciels de gestion de flottes de véhicules.
 
- Ideovitra. La firme alsacienne a développé une gamme d'objets connectés en réseau (prises intelligentes, capteurs environnementaux, passerelles, etc.) aptes à collecter des informations, les analyser et prendre des décisions pour limiter le gaspillage énergétique des équipements disséminés dans une entreprise ou un lieu d'habitation.
 
- IrLynx. Grâce à sa technologie de capteur Cmos matriciel apte à mesurer des variations de température, la jeune société grenobloise propose de véritables imageurs thermiques avec des matrices de 40 x 40 jusqu'à 160 x 160, simples à intégrer, puisque disponibles sous la forme de macrocomposants et associées à un microcontrôleur qui assure, selon le domaine d’application visée, l’analyse des “images” thermiques : présence/absence d’êtres humains, comptage, suivi de mouvement, de trajectoire, de posture… Des projets pilotes basés sur la technologie d’IrLynx sont en cours d’évaluation, notamment avec la société Legrand autour d'applications de bâtiments intelligents.
 
- Webincar. Embarquer un service Wi-Fi à bord des véhicules et le proposer aux compagnies de taxis, aux loueurs d’automobiles et aux exploitants de voitures de transport avec chauffeur (VTC). L’idée paraît simple au prime abord. Encore fallait-il y penser et développer une solution adaptée et surtout conforme à la législation française qui impose la conservation des données de connexion pendant un an, lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme oblige. Webincar l’a fait !