Amazon a annoncé hier 7 juin 2017 la disponibilité généralisée d’AWS Greengrass, un logiciel dévoilé en novembre 2016 qui permet à certaines fonctions AWS (Amazon Web Services) de calcul, de messagerie, de synchronisation et de mise en cache de données de s’effectuer en local ...sur des équipements connectés de type passerelles, concentrateurs, routeurs, etc.
L’explosion de l’Internet des objets va en effet de pair avec la nécessité de déporter de plus en plus d’intelligence dans les nœuds et passerelles de périphérie de réseau, au plus près des capteurs, dispositifs et autres objets connectés. Histoire de ne pas surcharger et de mettre à mal les infrastructures de communication avec le cloud et les centres de données. L’edge computing, comme on dénomme ce type d'architecture distribuée, permet aussi de ne pas faire reposer toute une infrastructure uniquement sur le cloud, surtout lorsque les applications nécessitent des temps de réponse courts ou lorsque la connectivité n’est qu’intermittente.
Selon Amazon, avec AWS Greengrass, les équipements de périphérie de réseau, qu’ils reposent sur des architectures ARM ou sur des processeurs x86, pourront exécuter des fonctions AWS Lambda pour effectuer des tâches localement, assurer la synchronisation des données et communiquer avec d’autres dispositifs, tout en laissant les traitements analytiques et le stockage de masse au cloud. AWS Lambda est un service de calcul sans serveur qui exécute du code applicatif en réponse à des événements et gère automatiquement les ressources de calcul sous-jacentes. Du coup, dixit Amazon, les développeurs pourront utiliser, pour programmer les fonctions AWS Lambda, le même langage et le même modèle de programmation que celui qu’ils utilisent dans leurs environnements AWS existants.
Dans la foulée de l’annonce d’Amazon, une douzaine d’équipementiers et d’éditeurs ont précisé qu’ils étaient en train d’intégrer AWS Greengrass sur leurs plates-formes à l’instar d’Annapurna, BSquare, Canonical, Digi International, Intel, Lenovo, Mongoose, Qualcomm Technologies, Raspberry Pi, Samsung, Technicolor et Wistron. De son côté, Amazon a précisé que des entreprises comme Enel, Nokia, Pentair, Rio Tinto ou Stanley Black & Decker mettent déjà en œuvre AWS Greengrass dans des applications IoT industrielles.
Précisons que Qualcomm Technologies a planifié de porter et de prétester l’environnement d’Amazon sur certains de ses SoC en commençant par le Snapdragon 410E (présent notamment sur la carte communautaire de prototypage DragonBoard 410c). Les constructeurs de passerelles IoT Advantech et Thundersoft ont prévu de lancer des produits architecturés autour des SoC Qualcomm et d’AWS Greengrass d’ici à la fin de l’année.