A l’instar de poids lourds de l’informatique et de la téléphonie mobile comme Apple, Google, Intel, Qualcomm ou Samsung, l’équipementier Huawei a les yeux rivés sur l’Internet des objets. A l’occasion du Huawei Network Congress ...2015 qui se tient à Pékin cette semaine, la firme chinoise a lancé une solution générique dénommée Agile Internet of Things (IoT), qui fait partie intégrante de l’architecture Agile Network 3.0 de la société conçue pour « accélérer la numérisation de secteurs comme la production, la fabrication manufacturière et la logistique ».
Sans que Huawei en précise clairement les détails, la solution Agile IoT devrait s’appuyer sur trois éléments de base distincts, baptisés Agile IoT Gateway, Agile Controller et LiteOS, un système d’exploitation « léger » conçu pour satisfaire les besoins spécifiques des objets connectés… Selon la société asiatique, LiteOS, utilisable sur des marchés comme la domotique, les dispositifs portés sur soi, les véhicules connectés, etc., affiche une empreinte mémoire de seulement 10 Ko, ne nécessite aucune configuration et se caractérise par des mécanismes d’auto-découverte et de mise en réseau automatique. Le système d’exploitation aurait également vocation à être « ouvert » à tous les développeurs afin de faciliter la mise au point de produits IoT.
Huawei n’en dit guère plus, mais une recherche sur Internet sur LiteOS oriente vers un système d’exploitation open source de type Unix initialement mis au point pour les réseaux de capteurs sans fil par des chercheurs chinois sous l’égide de la National Natural Science Foundation of China (http://www.liteos.net/)… La firme chinoise semble également avoir déjà ouvert un site communautaire autour de ce système d’exploitation pour l'IoT (http://www.oiotc.cc/index.php?m=project).
Bien évidemment, Huawei n’est pas le seul sur le marché. Il lui faudra notamment compter sur la vingtaine d’éditeurs de systèmes d’exploitation enfouis qui ont bien l’intention de ne pas s’en laisser conter sur le marché des OS pour objets connectés (Wind River, Mentor Graphics, Micrium, Express Logic, FreeRTOS, etc.). Sans oublier la concurrence d'autres environnements d'exécution open source (Contiki, Spark OS, Riot, etc.) et de solutions récentes comme mbed OS du britannique ARM ou Lepton du français O10ée.