Avec ADXpress, Inova Semiconductors se positionne sur la transmission "universelle" de données à haut débit dans les véhicules

ADXpress-Inova

Inventeur du standard Apix (Automotive Pixel Link) adapté aux transferts de flux vidéo à haut débit et en temps réel dans les automobiles, l’allemand Inova Semiconductors compte profiter du salon Electronica, qui se tient du 15 au 18 novembre à Munich, pour présenter officiellement la technologie ADXpress (Automotive Data Express). Selon son concepteur, ADXpress définit une nouvelle architecture haute performance destinée à propulser la transmission de données dans les futurs véhicules « dans une nouvelle dimension ».

Avec ADXpress, explique Inova, toutes les données brutes issues d’un capteur peuvent être transmises vers une ou plusieurs unités d'évaluation au travers de chemins virtuels spécifiques audit capteur et ce avec une latence déterministe. « On peut à juste titre parler d'une nouvelle dimension dans le domaine de la connectivité intra-véhicule, car les concepts familiers de transmissions point à point ou point à répéteur peuvent être remplacés par des topologies beaucoup plus flexibles, indique déclare Roland Neumann, le directeur technique de la société allemande. La technologie ADXpress ouvre également de nouvelles possibilités dans tous les aspects de la fusion des données issues des capteurs dans les systèmes d’assistance à la conduite ADAS ou de conduite automatisée. »

D’un point de vue technique, l’architecture ADXpress regroupe différents chemins de données sur une liaison série de 30 Gbit/s, comme c'est déjà le cas dans le concept Apix d'Inova Semiconductors, mais, à la différence de son aîné, ADXpress est un système universel de transport qui transmet électriquement tout type de données, qu'il s'agisse de pixels, de paquets Ethernet ou d’informations provenant d'une caméra, d'un lidar ou d'un radar.

Concrètement, les chemins de données virtuels sont mis en œuvre en transmettant des cellules de données de taille constante qui vont toutes emprunter le même chemin à travers le réseau. Contrairement au protocole IP (Internet Protocol), où un paquet peut atteindre sa destination par un itinéraire qui peut différer de celui des paquets précédents et suivants, la latence et la gigue sont donc constantes sur un chemin virtuel donné, précise Inova. Par ailleurs, l’architecture ADXpress offre un autre avantage. Les opérations de multiplexage, de répétition et de duplication peuvent avoir lieu au niveau de la couche qui traite les cellules de données et ce indépendamment du service transporté.

En particulier, au niveau du multiplexage, il est possible de contrôler et d’allouer une bande passante et une latence précises à chaque chemin de données. Les 128 chemins de données virtuels qu’autorise l'architecture ADXpress ne "consomment" alors de la bande passante que lorsque des données utilisateur sont réellement transmises.

D’un point de vue structurel, les capteurs, quels qu’ils soient, peuvent être connectés à un nœud ADXpress par un lien SPI, Ethernet ou PCI Express. Au sein de ce nœud, des « unités d’adaptation d’application » génériques, mises en œuvre dans le silicium, sont chargées de paquetiser et de dépaquetiser sans processus logiciel les données arrivant en continu (radar, lidar, vidéo…) ou en rafale (PCI Express, Ethernet, SPI…) et ce dans un format de cellule identique. Une caractéristique qui, selon Inova, permet de combiner toutes les données, quelle que soit leur origine, avec une latence particulièrement faible.

Cette approche permet de regrouper un grand nombre d'interfaces sur plusieurs unités fonctionnelles grâce à la structure bidirectionnelle d'ADXpress, avec la possibilité de mettre en œuvre des topologies de réseau universelles qui peuvent être adaptées à n'importe quelle interface imaginable, assure la société allemande.

Inova devrait détailler les concepts d’ADXpress sur le salon Electronica. A suivre donc.