La jeune société américaine Neural Propulsion Systems (NPS) fondée en 2018 et basée à Pleasanton (Californie) vient de dévoiler un système d'exploitation pour radar baptisé HROS (Hyperdefiniton Real Time Operating System) dont l’objectif est de répondre aux attentes des utilisateurs en matière de sécurité et de performances lors de la conduite d’un véhicule autonome.
Destiné aux fournisseurs de systèmes ADAS complets (Advanced Driver Assistance System), cette solution logicielle alimentée par des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) fonctionne sur des radars disponibles dans le commerce. Elle procure, selon ses développeurs, une approche capable de distinguer un piéton à côté d'une voiture à 150 mètres de distance (c'est-à-dire la résolution d’un LiDAR) par tous les temps et à toute heure de la journée. L’idée étant de détecter et de prévenir les collisions et d’améliorer l'expérience d’une conduite autonome même dans des conditions difficiles (faible luminosité, brouillard, vitesse élevées…). Et ce en traitant les données brutes d’un radar du commerce de manière déterministe et en les transformant en donnés exploitables grâce à l’IA.
En d’autres termes, l’approche logicielle de NPS a pour ambition d’améliorer les performances des radars d'imagerie qui utilisent des puces électroniques prêtes à l'emploi et de rapprocher ces systèmes d’un maché de masse.
La technologie HROS s'appuie en fait sur un cadre mathématique avec des algorithmes d’IA brevetés qui modifient la manière dont les données des capteurs de systèmes ADAS sont traitées et comprises. Ce framework logiciel, appelé “norme atomique” par NPS, innove dans la manière dont les données brutes des capteurs sont analysées en termes de données numériques pertinentes, à travers notamment le traitement des tenseurs (au sens mathématique du terme) en vue in fine d’atteindre une résolution, une précision et une fiabilité supérieurs aux radars actuels, selon NPS.
La société rappelle que sa technologie s’inscrit dans un contexte où le nombre de piétons tués aux États-Unis a doublé depuis 2010 et que de nouvelles normes de sécurité automobile se profilent à l'horizon. La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) ayant par exemple fixée à 2029 la date limite pour que tous les nouveaux véhicules de tourisme et camions légers incluent un freinage d'urgence automatique (AEB, Automatic Engine Braking) capable d'éviter les collisions avec d'autres véhicules à 100 km/h et les piétons à 72 km/h. Des exigences que les systèmes actuels ne peuvent atteindre même dans les meilleurs environnements de conduite, selon NPS.
Rappelons aussi qu’en avril de cette années, NPS à réussi une levée de fonds de 17,5 millions de dollars en financement de série B pour sa technologie de radar défini par logiciel, une opération menée par le fonds d’investissement Cota Capital avec le concours de GM Ventures (la branche de capital-risque de General Motors) et RTX Ventures (la branche de capital-risque de RTX).
« En exploitant le potentiel de notre technologie logicielle pour des systèmes radar, nous pouvons potentiellement obtenir des améliorations de performances plus de 10 fois supérieures aux capacités radars actuels, tout en s'appuyant sur des plates-formes de détection matérielles existantes, explique Behrooz Rezvani, le fondateur et PDG de NPS.
Vous pouvez aussi suivre nos actualités sur la vitrine LinkedIN de L'Embarqué consacrée au marché automobile : Embedded-Automotive