« Manifeste pour le déploiement rapide de la 5G en Europe ». Tel est le nom d’un document remis à la
Commission européenne par une vingtaine d’opérateurs et d’équipementiers de réseaux mobiles, soutenus
...par de grands groupes industriels comme
Airbus Defence & Space, Philips, Siemens et
Thales Alenia Space. Mis au point par des cadres dirigeants issus des rangs de BT, Deutsche Telekom, Ericsson, Inmarsat, Nokia, Orange, SES, Tele2, Telefonica et autres Vodafone, ce manifeste souligne les opportunités et les défis liés au déploiement des infrastructures 5G en Europe. Il donne en particulier quelques recommandations pour l’établissement d’une vision commune et d’un calendrier pour le déploiement des investissements, l’établissement de standards et l’introduction synchronisée de services 5G sur le Vieux Continent.
A ce titre, le document préconise la mise en place de démonstrations à grande échelle dès 2018 dans des domaines comme le
véhicule connecté, la télésanté, le transport et la logistique, la sécurité publique, les smart grids, les médias et le divertissement. Pour ces tests et démonstrations, une feuille de route devra être élaborée en 2017 en collaboration avec les secteurs industriels concernés, précise encore le manifeste qui souhaite le lancement de services 5G commerciaux dès 2020 dans au moins une ville dans chacun des états membres.
Parallèlement, le document prône la création par la Commission d’un
fonds d’investissement d’un milliard d’euros afin de soutenir des start-up européennes innovantes qui développent des technologies 5G et des applications verticales ad hoc. Le manifeste souligne encore la nécessité de dégager et d’attribuer de nouvelles ressources spectrales pour la 5G, en particulier dans les bandes 700 MHz, 3,4-3,8 GHz, 24 GHz et au-delà, et ce au plus tard en 2020.
Enfin les signataires du manifeste souhaitent un environnement réglementaire amélioré qui puisse faciliter l’installation de stations de base et permettre de densifier rapidement les réseaux.
La balle est donc désormais dans le camp de la Commission européenne. Celle-ci s’est donné jusqu’au mois de septembre pour présenter officiellement un
Plan d’action 5G dont les prémices avaient été dévoilées lors du
Mobile World Congress de février 2016 et qui doit définir le calendrier, les mesures et les investissements nécessaires au déploiement des infrastructures 5G fondamentales dans l’Union européenne et au maintien du Vieux Continent dans la course au leadership en matière de connectivité 5G.
Ce Plan d’action devrait aussi s’inspirer des résultats de l’initiative 5GPPP (5G Public-Private Partnership)
mise en place fin 2013 qui visait à constituer une force de propositions active dans l’édification des futures normes applicables aux réseaux mobiles 5G. (Lire aussi
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