La société d’études de marché Ovum estime que le secteur des dispositifs électroniques portés sur soi (les wearables) devrait bénéficier d’une croissance extrêmement forte dans les six années qui viennent, passant d’un... chiffre d’affaires estimé à 3 milliards de dollars en 2014 à 26,6 milliards en 2020 (en termes de revenus directs issus de la vente d’objets électroniques portés sur soi). En volume, on passerait ainsi de quelque 24 millions d’équipements en 2014 à 394 millions en 2020, soit une croissance annuelle moyenne de 60%.
Selon Ovum, ce sont les dispositifs polyvalents, comme la montre intelligente d’Apple, qui tireront le mieux leur épingle du jeu face aux systèmes monoapplication (traceurs d’activité, vêtements intelligents…). Ces systèmes multi-applicatifs pourraient même représenter jusqu’à 31% de la base installée en 2020, et 62,3% des revenus (soit 16,5 milliards de dollars). Ce marché des wearables devrait aussi générer des opportunités de revenus additionnels pour les ventes de logiciels, puisque selon Ovum les Apps pourraient cibler une base installée de 176 millions d’équipements en 2020.
Au-delà, Ovum estime que les systèmes électroniques portés sur soi vont devenir de plus en plus intelligents via l’intégration d’écrans, le support d’applications issues de tierces parties et la capacité à dérouler des actions de manière autonome. Les lancements récents de produits comme le bracelet de remise en forme Microsoft Band, celui dédié au suivi d’activités physiques Fitbit Surge ou la montre Pebble Steel vont dans ce sens, estime le cabinet d'analystes.
Ronan de Renesse, analyste en chef pour les technologies grand public chez Ovum précise : « sur ce marché, la simplicité d’utilisation et la qualité de service des appareils portés sur soi seront les principaux moteurs du passage d’objets simples monoapplications aux objets plus complexes et muti-usages ».