C’est dans cadre du projet de recherche Hydron (High-thRoughput Optical space Network) de l’ESA (European Space Agency) que la société française Thales Alenia Space (*) va développer ce qu’elle estime être le premier réseau mondial de communications optiques spatiales multi-orbites. Il s’agit à travers cette technologie d’apporter la connectivité de concevoir et déployer en orbite un système entièrement optique de bout en bout en vue de mettre en œuvre un réseau mondial de communications optiques multi-orbites à haut débit dans l’espace.
Le projet HydRON (**) a pour ambition de transformer la façon dont les satellites de réception de données communiquent grâce à une technologie laser qui permettra à ces satellites de se connecter nettement plus rapidement les uns aux autres ainsi qu’avec les réseaux terrestres. Le tout en assurant une connectivité rapide et de haute capacité entre satellites et réseaux terrestres, avec comme objectif d’augmenter la capacité à recueillir et exploiter des données en provenance de l'espace.
« Nous sommes convaincus, chez Thales Alenia Space, que le système de démonstration HydRON est essentiel pour valider la fiabilité et l’opérabilité d’un réseau optique à haut débit dans l’espace qui préfigurera l’avenir des liaisons optiques commerciales en Europe et dans le reste du monde, commente Giampiero Di Paolo, Senior Vice-Président des activités Observation, Exploration et Navigation de Thales Alenia Space. Ce contrat signé avec Thales Alenia Space, nous laisse entrevoir la possibilité d’établir le premier réseau de communications optiques dans l’espace »
Dans le détail, la composante n°2 du projet HydRON-DS va inclure le segment spatial, à savoir le satellite de réception en orbite basse et la charge utile optique en orbite géostationnaire ains que le segment sol à travers deux stations optiques terrestres, un centre de contrôle de la mission et du réseau, et le centre de contrôle des satellites.
In fine, le projet doit développer et valider deux concepts. Celui de la “la fibre dans le ciel” avec des liaisons de données optiques multi-orbites à haut débit entre le sol et l’espace et celui de “l’Internet au-delà du cloud” avec des techniques innovantes de routeurs embarqués à haut débit, supérieur à 100 Gigabit/s, afin de construire un réseau de transport optique spatial s’intégrant de façon harmonieuse avec les réseaux terrestres à fibre optique.
Le projet prévoit une phase de deux années de démonstration en orbite pour évaluer les capacités des technologies clés pour les liaisons optiques, et les concepts d’emploi pour l’architecture réseau. Il proposera en sus à l’essai pour certains utilisateurs de référence une démonstration des services apportés par cette approche.
(*) Thales Alenia Space est une société conjointe entre Thales (67 %) et l’italien Leonardo (33 %), (**) HydRON fait partie du programme de télécommunications optiques et quantiques pour les télécommunications par satellite ScyLight, mené dans le cadre de la direction Connectivité & Communications sécurisées de l’ESA.