Spécialiste de l'Internet des objets, Kerlink parie sur la technologie blockchain de la société Kalima

Kalima

Fournisseur de stations de base et de solutions pour les réseaux longue portée et basse consommation de l'Internet des objets (IoT), le français Kerlink annonce sa participation à une opération de prévente de jetons Kalima, appelés KLX, émis dans le cadre de l’ICO (Initial Coin Offering) de Kalima Systems. Créé en 2012, Kalima a développé la technologie blockchain du même nom, conçue pour sécuriser, faciliter et accélérer la collecte, la transmission et le stockage de données des industries utilisant des systèmes IoT telles que la logistique, la consommation d'énergie ou la surveillance environnementale, entre autres.

Pour rappel, une ICO, qui désigne une introduction d’une société en bourse, est une levée de fonds en cybermonnaie en vue de financer un projet en échange de jetons émis pour l’occasion et de la promesse que ces jetons serviront à quelque chose. Les phases de préventes (Private Sale) dans le cadre d'une ICO permettent aux nouveaux projets blockchain de lever des fonds avant la vente publique de ladite ICO, en permettant aux investisseurs d'acheter des jetons (actifs numériques) avant qu'ils ne soient disponibles publiquement. Au lieu de recevoir des actions, les investisseurs reçoivent une allocation d'actifs numériques, dans le cas présent le jeton KLX. Les transactions sont basées sur un prix du jeton préférentiel, à l'instar de ce qui se fait parfois dans le cadre d'un tour de table pré-IPO dans lequel les actions de l'entreprise sont acquises à un prix réduit avant une introduction publique en bourse.

Dans le détail, la blockchain de Kalima est un écosystème de blockchains décentralisées autorisées (les "privachains"), privées si elles sont spécifiques à une entreprise, ou publiques si elles sont utilisées par les acteurs d’une même industrie. Les privachains sont capables de prendre en charge les quantités massives de données sensibles générées par les industries, grâce à des capteurs et des appareils IoT connectés pour recueillir, gérer et analyser leurs données, directement à partir de leurs actifs.

Ces privachains peuvent également être interconnectées entre elles, ou, à l'avenir, avec d'autres chaînes publiques leaders du marché (comme Tezos, Lightning networks, ou encore les hubs Polygon et Cosmos), accélérant ainsi l'adoption de la blockchain Kalima par le milieu industriel.

Selon le communiqué de Kerlink, la blockchain Kalima est conçue pour les petits appareils IoT et les passerelles IoT déployées en périphérie de réseau (edge) afin de garantir l'intégrité de la transmission des données et l'immuabilité de leur stockage. Elle permet également de monétiser les données collectées, en ajoutant des capacités de tokenisation et de génération d'enregistrements de confiance qui sont essentielles pour la conception, la mise en œuvre et le fonctionnement des futurs contrats intelligents (smart contracts), apportant ainsi la flexibilité et l'évolutivité requises pour soutenir les modèles économiques émergents.

A cet égard, Kerlink prévoit que ses premières solutions commerciales intégrant la blockchain Kalima seront disponibles dans les 18 mois. « La convergence entre l'IoT et la blockchain, combinée à la tokenisation des données, est un élément clé dans un futur proche pour envisager de nouveaux modèles économiques, reposant sur une architecture de confiance, la traçabilité des données, l'immuabilité et les smart contracts ou les applications décentralisées, à la périphérie des réseaux IoT, indique Yannick Delibie, le président et CEO de Kerlink. Les transactions peuvent être générées et validées directement sur le site de production des données, ce qui supprime le processus des intermédiaires et augmente l'efficacité du traitement du back-office, en particulier dans les réseaux distribués. Les opportunités commerciales sont alors énormes pour l'industrie et la fabrication, le transport et la logistique, et l'énergie, ainsi que pour les applications de surveillance environnementale. »

Stéphane Dejean, directeur marketing de Kerlink, explique que si la blockchain Helium est utilisée pour récompenser les contributeurs qui mettent leurs hotspots à la disposition du réseau IoT The People Network (lire notre article), la blockchain Kalima tire parti d'un autre cas d’usage clé rendu possible par cette technologie. « Les contrats intelligents bénéficieront d'abord de cette blockchain en obtenant automatiquement des données en temps réel, authentiques et dignes de confiance, générées par des capteurs IoT, explique-t-il. Cela leur permettra de tracer indépendamment les opérations, de générer des enregistrements authentifiés et de sécuriser l'exécution des contrats, au plus près du terrain. L'intégration d'une telle capacité native dans nos passerelles de qualité industrielle renforcera notre proposition de valeur de bout en bout en matière de connectivité IoT, afin de soutenir le déploiement de l’IoT massif sur nos marchés cibles. »

En tant que l’un des premiers membres du consortium autour de la blockchain Kalima, Kerlink aura le droit de participer aux décisions concernant le protocole de la blockchain et l'évolution du modèle économique de l'entreprise. Le montant de l'investissement de Kerlink dans le cadre de cette prévente n'a pas été divulgué. La vente publique de jetons KLX dans le cadre de l'ICO de Kalima est prévue pour le troisième trimestre 2022.