Soutenu par l’ESA et le Cnes, Microchip étoffe sa famille de microcontrôleurs Arm Cortex-M7 pour le spatial

Microchip SAMRH7x

Avec les références SAMV71Q21RT et SAMRH71, la société de semi-conducteurs Microchip avait dévoilé dès 2019 des microcontrôleurs à cœur Arm Cortex-M7 couplant les coûts réduits et le large écosystème d’une technologie disponible sur étagère (COTS) à des versions qualifiées pour le secteur spatial ...et dotées de différents niveaux de résistance aux rayonnements.

Alors que le SAMRH71 est désormais qualifié, Microchip annonce aujourd’hui la disponibilité d’un autre modèle durci à cœur Cortex-M7, le SAMRH707. Les deux composants ont été développés avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre national d’études spatiales (Cnes).

« L’introduction des technologies Arm pour les applications spatiales ouvre de nouvelles perspectives en permettant le recours à un écosystème bien établi dans les secteurs de l’électronique grand public et de l’industriel, indique David Dangla, expert en composants VLSI au Cnes. Le SAMRH71 est le premier microprocesseur rad-hard bâti sur le cœur Arm Cortex-M7 qui soit disponible aujourd’hui. Il offre aux développeurs la simplicité d’un processeur monocœur et les performances d’une architecture avancée, sans qu’il y ait nécessité de mettre en œuvre de lourdes techniques d’atténuation comme c’est le cas avec les composants non spatiaux. »

Le SAMRH71, une variante durcie contre les rayonnements des puces-systèmes Microchip pour l’automobile, associe des interfaces de connexion spatiales à une architecture qui délivre plus de 200 DMips. Le cœur Arm Cortex-M7 y est couplé à des interfaces de communication comme SpaceWire, MIL-STD-1553, CAN FD et Ethernet (avec capacités de synchronisation d’horloge IEEE 1588). La puce, qui a pu être 100% qualifiée ESCC (European Space Components Coordination) avec le soutien du Cnes, est également conforme aux niveaux de fiabilité de classes V et Q du standard MIL.

De son côté, le microcontrôleur SAMRH707 fournit des fonctions analogiques autour d’un cœur de processeur de plus de 100 DMips avec fonctions DSP. On y trouve aussi, dans un encombrement réduit, des mémoires SRam et flash, des interfaces de communication comme SpaceWire, MIL-STD-1553 et CAN FD, ainsi qu’un convertisseur analogique-numérique et un convertisseur numérique-analogique 12 bits. « L’intégration de convertisseurs CAN et CNA avec un cœur de processeur puissant est une condition essentielle pour relever les nouveaux défis que posent les applications aérospatiales », affirme Kostas Marinis, ingénieur en informatique embarquée à l’Agence spatiale européenne. Le microcontrôleur SAMRH707 en boîtier céramique CQFP164 est d’ores et déjà en cours d’échantillonnage.