C’est par un communiqué publié sur un blog par les salariés de Nvidia à Sophia-Antipolis que l’on apprend que, faute de repreneurs, les activités de l’Américain liées au développement et à la commercialisation de modems ...bande de base et de circuits radio 3G/4G vont être définitivement arrêtées d'ici à la fin de l'année. Issues de l’acquisition du britannique Icera en 2011, ces activités impliquent 500 personnes en Grande-Bretagne et en France, dont 123 à Sophia-Antipolis.
En mettant la main sur Icera, Nvidia avait eu l’ambition de s’imposer sur le marché des processeurs d'application avec modems 3G/4G intégrés pour smartphones et cet objectif s’était concrétisé par la mise sur le marché du T4i. L’Américain a aujourd’hui changé son fusil d’épaule, le créneau étant largement occupé par Qualcomm et Samsung et lorgné avec appétit par les fabricants de semi-conducteurs chinois, Mediatek en tête…
Comme s’est plu à le rappeler la société en mai 2015, la stratégie de Nvidia est désormais focalisée sur des domaines où les opportunités de croissance sont très fortes comme le graphisme pour les jeux, les applications de l’informatique en nuage (du type apprentissage automatique) et l’embarqué, et plus particulièrement l’automobile, ciblée explicitement par le Tegra X1 annoncé en début d’année.
Selon le blog des salariés de Nvidia à Sophia-Antipolis, le plan de licenciement intervient alors que la santé financière de la firme américaine n’a jamais été aussi bonne. Nvidia a réalisé un chiffre d’affaires de 4,68 milliards de dollars lors de sa dernière année fiscale (close le 31 janvier dernier), en progression de 13% par rapport aux douze mois précédents, pour un résultat opérationnel de 630 millions de dollars.
Après Texas Instruments et Samsung, c'est donc encore un autre grand des semi-conducteurs qui quitte la technopole azuréenne.