Les technologies cellulaires et LPWAN menacent les solutions courte portée sur les marchés IoT

LPWAN

Les technologies sans fil à courte portée comme Bluetooth, Wi-Fi et 802.15.4 s'imposent inexorablement sur des secteurs IoT au-delà des marchés du grand public et de l’informatique où elles ont initialement prospéré. Mais, constate ABI Research, elles vont rencontrer une concurrence de plus en plus sévère ...de la part de technologies M2M cellulaires et LPWAN (LoRa, Sigfox, etc.) émergentes, en particulier sur certains segments spécifiques de l’Internet des objets comme les transports et la logistique, la distribution et la gestion d’énergie, les villes et les bâtiments intelligents, les automatismes industriels ou l’agriculture connectée.

« Les technologies LPWAN du type RPMA, Sigfox, LoRa, LTE Cat-M1, NB-IoT et EC-GSM-IoT forment une nébuleuse de connectivité qui s’avère très concurrentielle et en évolution rapide, détaille Andrew Zignani, analyste chez ABI Research. Elles ont été spécifiquement conçues pour l’IoT et sont mieux adaptées à des déploiements extérieurs de large envergure grâce à leur capacité à couvrir de plus grandes zones géographiques, à leur simplicité de déploiement et à leur meilleure échelonnabilité. »

La société d’études n’en prédit pas moins que l’Internet des objets s’arrogera 15% du nombre de circuits Wi-Fi vendus d’ici à 2022, un pourcentage qui monte à 27% pour le Bluetooth et à plus de 60% pour le 802.15.4 (à la base des procédés ZigBee et Thread notamment). Et ce grâce à des marchés comme les dispositifs électroniques portés sur soi à des fins de bien-être ou de santé, les balises, la maison connectée, l’automatisation industrielle, l’immotique ou la ville intelligente. D’un autre côté, il devrait se vendre en 2022 près de 575 millions de circuits compatibles avec les technologies LPWAN et les procédés M2M cellulaires « historiques » avec une croissance plus rapide que celle de n’importe quelle solution de connectivité à courte portée sur les marchés IoT.

Selon ABI Research, les technologies cellulaires et LPWAN, souvent perçues comme plus fiables que les procédés de communication à courte portée, exigent moins de passerelles intermédiaires, supportent des portées plus importantes avec les nœuds d’extrémité et peuvent aisément s’accommoder aussi bien d’un petit nombre que d’une multitude d’objets connectés, tout en garantissant une autonomie potentiellement supérieure à dix ans.

Pour maintenir leurs positions sur le marché, conclut ABI Research, les fournisseurs de circuit radio à courte portée devront tirer avantage des fonctionnalités de réseau maillé pris en charge par leurs technologies, de la baisse du prix de leurs composants, d’une meilleure image de marque, des techniques de sécurité, du support IPv6, de l’absence de coût de service et d’autres caractéristiques (comme la capacité à soutenir des débits plus élevés et la forte présence dans les terminaux d’interface homme/machine comme les smartphones).