Les microcontrôleurs 8 bits ne sont pas morts, loin de là. Tel est le leitmotiv de Microchip qui lance officiellement la mise en fabrication de cinq nouvelles familles de circuits 8 bits, soit plus de 60 composants différents.
Selon Microchip, les familles de microcontrôleurs 8 bits PIC (d'origine Microchip) et AVR (d'origine Atmel) gagnent sans cesse des parts de marché, la société étant devenue au fil des ans le numéro un sur ce secteur, avec 32% du gâteau devant NXP, Renesas et STMicroelectronics (source : Gartner 2021).
Toujours selon Microchip, ce marché des microcontrôleurs 8 bits a connu une croissance régulière depuis 50 ans et la société affirme vendre actuellement chaque année un composant par personne habitant dans un pays occidental.
Ces nouvelles familles de circuits, qui étendent les capacités traditionnelles des microcontrôleurs en intégrant des fonctions analogiques (voir ci-contre), sont conçues pour être configurées en tant que puces périphériques intelligentes. Ainsi, ces périphériques apportent une valeur ajoutée aux applications qui, autrement, n’utiliseraient pas, selon Microchip, des microcontrôleurs traditionnels (voir l'article Application de Microchip sur ce sujet). C'est le cas par exemple des amplificateurs opérationnels contrôlés par logiciel que l’on retrouve dans la famille des PIC16F171, des entrées/sorties à tensions multiples MVIO (Multiple Voltage Input Output) qui permettent de connecter par exemple un capteur à 1,8 V sur le port unique d’un microcontrôleur alimenté en 5 V, présentes sur la famille AVR DD, ou encore les convertisseurs analogiques-numériques dotés de capacités de calcul (ADCC), présents sur les modèles PIC
Parallèlement, fidèle à sa philosophie, Microchip poursuit avec ses circuits 8 bits PIC et AVR la mise à disposition, pour les développeurs, de périphériques indépendants du cœur, ou CIP pour Core Independent Peripherals. Ces sous-ensembles sont programmables à l’aide du générateur de code MPLAB Code Configurator (MCC) afin d’être connectés au microcontrôleur pour constituer une chaîne de traitement logiciel. Ainsi, il est possible par exemple de créer des périphériques sur mesure qui réduisent les temps de traitement logiciel. Par exemple, un réseau de LED qui nécessite une synchronisation particulière pour être piloté correctement peut être contrôlé en configurant un “superpériphérique” composé d’un modulateur PWM (Pulse Width Modulation), d’une interface SPI et d’une cellule CLC (Configurable Logic Cell).
A noter enfin que le portefeuille de microcontrôleurs 8 bits de Microchip est compatible broche à broche, ce qui permet d’alterner entre les microcontrôleurs PIC et les AVR selon les besoins en puissance de calcul de l’application.