A l’occasion de l’événement AWS re:Invent 2022, qui se tient du 28 novembre au 2 décembre à Las Vegas, l’éditeur canadien BlackBerry a dévoilé une nouvelle étape de sa collaboration avec Amazon Web Services (AWS) qui, pour la première fois, rendra disponible dans le cloud la technologie BlackBerry QNX pour les développeurs de systèmes embarqués critiques. En tant que solution dans le nuage, l'environnement temps réel BlackBerry QNX pourra fonctionner comme un banc d’essai à architecture cloud-native et permettra, dixit la société, de réduire les délais de mise sur le marché de leurs produits.
En bénéficiant des fonctionnalités du système d'exploitation QNX Neutrino dans le cloud, les équipementiers officiant dans les domaines de l’automobile, de la robotique, des systèmes médicaux, du contrôle industriel, de l’aérospatial ou de la défense pourront en effet vérifier et garantir la fiabilité de leurs logiciels au travers de phases de test, de vérification et de validation, toujours dans le cloud, assure BlackBerry.
De plus BlackBerry QNX dans sa version cloud pourra être couplée avec l’environnement BlackBerry IVY, codéveloppé avec Amazon Web Services. BlackBerry IVY est une plate-forme logicielle échelonnable dont la vocation est de fournir aux constructeurs automobiles un moyen sécurisé permettant de récupérer les données issues des capteurs du véhicule, de les calibrer et d’en déduire des informations exploitables, à la fois localement au sein du véhicule et dans le cloud. L’idée étant d’utiliser ces informations pour créer des services embarqués réactifs en vue d’améliorer l'expérience du conducteur et des passagers.
« Avec les solutions logicielles QNX disponibles dans le cloud, les développeurs de solutions embarquées auront un accès facilité et des possibilités de développement plus rapides, souligne Grant Courville, vice-président en charge de la stratégie et du management produits de BlackBerry QNX. Cela leur permettra d’accélérer les processus tout au long du cycle de création et de déploiement de leurs produits. » Avec notamment la possibilité de tester le code destiné à un véhicule dans toutes ses déclinaisons, sans avoir besoin de ressources matérielles spécifiques.
L’enjeu est de taille, sachant qu’un véhicule classique contient plus de 100 millions de lignes de code et que les consommateurs et les autorités de régulation imposent aux constructeurs et équipementiers automobiles toujours plus de fonctionnalités et de capacités. Dans ce contexte, la complexité de l'architecture électronique globale du véhicule ne cesse de croître et les constructeurs subissent une pression énorme pour créer, tester et valider l'ensemble de l'écosystème logiciel de leurs modèles tout en respectant les normes de sûreté de fonctionnement (ISO 26262) et de cybersécurité (ISO 21434).
Selon l’éditeur canadien, l'accès à la solution cloud-native BlackBerry QNX RTOS exploitée sur AWS permettra de relever certains de ces défis et de réduire les "frictions entre développeurs" en permettant aux constructeurs automobiles de rationaliser leurs efforts de développement, en particulier avec l’arrivée attendue des véhicules définis par logiciel.
D’ores et déjà certains constructeurs et équipementiers, tels que Marelli, ont pu tester des premières versions du projet "OS in the Cloud" de BlackBerry QNX. « QNX AMI (Amazon Machine Images) a permis à nos développeurs de réduire considérablement les délais de mise en route et d'atteindre une agilité de développement jamais obtenue auparavant, assure Yannick Hoyau, vice-président Engineering & Innovation Electronic Systems chez Marelli. La solution a révolutionné notre façon de travailler. C'est le véritable point de bascule que nous attendions pour passer aux véhicules définis par logiciel. Notre unité de contrôle de domaine MInD-Xp, conçue pour les cockpits intégrés, est parmi les premiers équipements sur le marché à adopter cette approche. »
Sur l’événement AWS re:Invent 2022, BlackBerry QNX présente son système d'exploitation temps réel, ainsi que sa plateforme de gestion de données BlackBerry IVY renforcée par l’intelligence artificielle, exécutés nativement sur des instances Amazon EC2 (Elastic Computer Cloud), alimentées par des processeurs AWS Graviton2.