L'Agence spatiale européenne (ESA) va financer la première phase des travaux de développement d'un processeur octocœur pour applications spatiales reposant sur le cœur à tolérance aux pannes et à architecture Sparc v8 Leon5FT. ...Confiés à la firme suédoise Cobham Advanced Electronics Systems (CAES) Gaisler, les travaux autour du microprocesseur GR765 – c’est son nom – devraient se concrétiser par des échantillons d’ingénierie en 2022 et par une production pour des vols spatiaux en 2024.
CAES Gaisler, qui n’en est pas à sa première collaboration avec l’ESA, dispose d’un portefeuille de briques de calcul tolérantes aux pannes pour puces-systèmes à fiabilité élevée reposant sur les architectures de processeur Sparc et RISC-V. La société commercialise aussi des composants résistants aux rayonnements, des outils et cartes de développement, des équipements de test et des services.
La première phase de développement du GR765 est cofinancée par le fonds Element 2:Make du Programme général de technologie de soutien (GSTP) de l’ESA, par CAES Gaisler et par l'Agence spatiale nationale suédoise (SNSA). « Nos calculateurs embarqués sont développés localement et ont été à l'avant-garde de nombreuses missions spatiales européennes, rappelle Mike Kahn, président et CEO de CAES. Le microprocesseur GR765 s'appuie sur le succès du microprocesseur GR740 à quatre cœurs LEON4FT et intègre huit cœurs LEON5FT, le cœur de processeur LEON le plus récent et le plus puissant à ce jour. »
Avec la mise en œuvre de huit cœurs au lieu de quatre, la société suédoise table sur des performances quadruplées à fréquence identique, sachant que des travaux sont en cours pour augmenter la fréquence de fonctionnement des cœurs. Les améliorations architecturales apportées au processeur GR765 sont censées répondre aux besoins toujours croissants en capacité de traitement des données des charge utiles, mais aussi aux exigences des applications de contrôle/commande critiques telles que les ordinateurs de bord avec récepteurs de positionnement par satellites (GNSS) intégrés. Le GR765 sera aussi mis à contribution pour traiter les images et les données issues de capteurs lors des phases d’atterrissage planétaire ou dans le cadre de déplacements de rovers autonomes.
« Nos clients apprécient la migration en douceur d'une génération Leon à la suivante et la possibilité de réutiliser leurs logiciels et de tirer parti de leurs investissements passés, ajoute Sandi Habinc, directeur général de CAES Gaisler. La compatibilité logicielle et un environnement de développement commun permettent à une équipe de conception qui serait déjà familiarisée avec le Leon de se mettre rapidement à la page. »