Afin d’accélérer l’utilisation des cœurs de processeur Cortex-A dans les applications devant obéir à des contraintes strictes de sûreté de fonctionnement dans le domaine de l’automobile, ARM s’engage à fournir ...une documentation ad hoc (manuel de sûreté, rapport d’analyse des modes de défaillance et de leurs effets FMEA, rapport sur les procédures de développement…). Une documentation que les fabricants de semi-conducteurs peuvent mettre à profit pour démontrer la conformité de leurs circuits SoC aux normes de sécurité de fonctionnement ISO 26262 (automobile) ou CEI 61508 (industriel).
Les premiers cœurs ARM à bénéficier de l’initiative d’ARM sont les Cortex-A53 et Cortex-A57, utilisés notamment dans certains circuits pour équipements d’info-divertissement embarqués dans les véhicules et systèmes évolués d’assistance à la conduite automobile (ADAS), mais également le Cortex-A72 à architecture 64 bits ARMv8 lancé début 2015. Ce cœur, le plus puissant dans la gamme ARM, cible clairement les terminaux mobiles ultrapuissants mais Freescale et Texas Instruments ont récemment indiqué qu’ils allaient l’utiliser au sein de SoC dédiés au marché de l’automobile... De fait, selon les prévisions du Britannique, les systèmes ADAS devraient nécessiter en 2024 une puissance de calcul jusqu’à 100 fois supérieures à celle mise en œuvre dans les modèles 2016 de véhicules !
Rappelons que c’est le cœur Cortex-R5, doté de certaines fonctionnalités temps réel et de mécanismes de contrôle et de détection de fautes, qui, début 2015, a été le premier des processeurs ARM à se voir doté d’une documentation pour la sécurité de fonctionnement. Ce type de support sera aussi étendu dans le courant de l’année au Cortex-M7, lancé l’année dernière, ainsi qu’aux célèbres cœurs de microcontrôleurs Cortex-M0+, Cortex-M3 et Cortex-M4.