Les principaux fournisseurs mondiaux de semi-conducteurs ont significativement augmenté leur part de marché cumulée lors de la dernière décennie. Ainsi les cinq premiers du secteur se sont arrogé 43% des ventes de semi-conducteurs en 2017, soit une progression de 10 points en dix ans ...selon IC Insights (voir figure ci-dessous).
L’année dernière, les cinquante premiers ont compté pour 88% des ventes, contre « seulement » 76% en 2007, précise la société d'études. Au vu de la consolidation actuelle du marché à grands coups de fusions et d’acquisitions (avec le rachat toujours en cours de NXP par Qualcomm notamment), ce phénomène va encore s’accentuer dans les prochaines années, assure IC Insights.
Parallèlement la présence des acteurs japonais sur le secteur des semi-conducteurs a considérablement diminué depuis 1990, constate encore la société d’études, avec une part de marché (hors fonderies) aux alentours de 7% en 2017, alors qu’elle se situait à près de 50% en 1990 ! Les NEC, Hitachi, Mitsubishi et autres Matsushita ne sont en effet plus là pour truster le haut du classement.
La concurrence des fournisseurs coréens, notamment dans le domaine des mémoires, a certainement joué un rôle dans cette profonde modification du paysage mondial des semi-conducteurs, argumente IC Insights. Qui plus est, la vente récente de la division de Toshiba en charge des mémoires flash Nand devrait encore faire baisser la présence nippone sur le marché.
Selon le cabinet d’analystes, les sociétés japonaises n’ont compté que pour 5% des investissements de l’industrie des semi-conducteurs en 2017, très loin donc des 51% de 1990… Si la part de marché des fabricants de semi-conducteurs nord-américains (toujours hors fonderies) est restée quasi identique entre 2000 et 2017 (aux alentours de 49%), celle des entreprises de la zone Asie-Pacifique a quant à elle bondi de 17% à 38% dans le même intervalle avec une forte accélération depuis 2010 (voir figure ci-dessous).