Alors que les travaux communautaires liées aux extensions temps réel de Linux s’étaient jusqu’ici faits en dehors de la branche « mainline » du noyau du système d’exploitation open source, la Fondation Linux a pris la décision ...de placer sous son aile les futures évolutions du Real-Time linux (RTL). A l’occasion de l’Embedded Linux Conference Europe qui se tient du 5 au 7 octobre à Dublin (Irlande), l’organisme en charge du développement et de la promotion de l’OS libre a annoncé officiellement la mise sur pied du projet collaboratif RTL, avec l’objectif d’élaborer du code critique adapté aux besoins de marchés comme la robotique, le médical, les télécommunications, la production industrielle ou l’aéronautique. Code qui aura vocation à être intégré dans le noyau Linux mainline et maintenu en tant que tel.
Selon la Fondation Linux, ce choix permettra à l’industrie d’économiser des millions de dollars de recherche et développement. La qualité du code devrait également en être améliorée puisque le logiciel maintenu au sein du noyau mainline est supporté collectivement par des milliers de développeurs et des centaines de sociétés. Le projet collaboratif RTL a reçu d’emblée le soutien de plusieurs entreprises de poids comme Google, National Instruments, Texas Instruments, Altera, ARM, Intel et IBM ainsi que celui de l’OSADL (Open Source Automation Development Lab), une structure créée en 2005 qui a travaillé notamment sur l’amélioration des fonctionnalités temps réel de Linux et sur une déclinaison de l’OS libre adaptée aux contraintes de la sûreté de fonctionnement.
L’OSADL était notamment promoteur du correctif temps réel pour Linux PREEMPT_RT développé à l’origine par Ingo Molnár et Thomas Gleixner. Ce dernier vient d’ailleurs d’être nommé Linux Foundation Fellow. “Le travail que nous avons fait sur Real-Time Linux a été critique pour la mise au point de systèmes informatiques temps réel complexes, a-t-il déclaré. Mais la technologie évolue vite et le projet RTL, avec le concours de l’industrie, va nous permettre de continuer ce travail et de l’intégrer avec succès dans le noyau mainline pour assurer son support à long terme. »