L’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Tel pourrait être l’épilogue de la décision prise cet été par Keysight, le leader mondial de l’instrumentation, de se séparer de ses activités de numériseurs haute vitesse sur bus PCI Express pour recréer la société Acqiris acquise en 2006 par Agilent ...(l’ancien nom de Keysight avant la séparation des activités Test & mesure et Sciences de la vie).

Ce rachat, pour un montant non dévoilé, avait permis à l’époque à Agilent de se renforcer dans le domaine des numériseurs à différents formats (CompactPCI, VME, VXI…), spécialité de la société suisse Acqiris basée à Genève et créée en 1998. Lors de ce rachat, les quelque 50 personnes qui travaillaient pour la firme helvète avaient pour la plupart rejoint Agilent pour faire vivre et évoluer cette gamme de produits.

Onze ans plus tard, c’est donc le chemin inverse qui est effectué. Le nom d’Acqiris réapparaît sur le marché avec une équipe qui vient de Keysight, enrichie de l’expérience passée au sein de la société américaine. Didier Lavanchy, le responsable du groupe High Speed Digitizer chez Keysight, devient le CEO du nouvel Acqiris qui sera notamment positionné, au-delà des cartes elles-mêmes, sur les sous-systèmes d’acquisition et de conversion du signal analogique/numérique à destination des OEM.

Quant aux cartes PCI Express du catalogue Acqiris, elles offrent des performances élevées : 2 canaux à 12 bits pour une fréquence d’échantillonnage de 4 Géch./s et une bande passante analogique de 2 GHz avec un FPGA à bord pour la carte U5303A, ou encore 2 canaux sur 10 bits pour une fréquence d’échantillonnage de 10 Géch./s et une bande passante analogique de 2,5 GHz pour la carte UA5310A. 

Sur ce créneau des cartes de numérisation à très haute vitesse, Aqiris est directement concurrent de la jeune société française ApisSys, créée en 2013. (Vvoir notre article Cartes de conversion rapide et de traitement de signal : ApisSys relève le gant.)