Face à l’émergence de services comme l’analyse de flux vidéo, la géolocalisation, la réalité augmentée, l’Internet des objets ou la distribution de contenus optimisés pour une diffusion locale, les opérateurs de réseaux ...mobiles cherchent aujourd’hui à ajouter des fonctions d’analyse de grands volumes de données non structurées au plus près des utilisateurs. Et, pour cela, ils tendent à placer une puissance de calcul plus importante en bordure de réseaux pour ne pas envoyer tels quels des flux massifs vers les centres de données, au risque de surcharger les épines dorsales de leurs infrastructures de communication. Dans le jargon des télécoms, ces nœuds de traitement déportés portent le nom de MEC pour Mobile Edge Computing et on en voit déjà des prémices ici, là ou bien là.
Caractérisée par une latence ultrafaible, une grande bande passante et un accès temps réel aux caractéristiques du réseau radio, cette nouvelle « brique » à la convergence des télécommunications et de l’informatique en nuage ne pouvait pas laisser insensibles les instances de normalisation. De fait, le groupe de travail ISG (Industry Specification Group) MEC de l’Etsi vient de publier trois premières spécifications de base dédiées au Mobile Edge Computing.
La première (GS MEC 001) est un glossaire de termes relatifs aux éléments conceptuels, architecturaux et fonctionnels d’un équipement MEC. Le deuxième document (GS MEC 002) spécifie les exigences techniques pour le déploiement et l’interopérabilité de nœuds de traitement mobiles en bordure de réseaux et décrit des exemples de cas d’usage. Enfin la troisième spécification (GS MEC 003) fournit un framework et une architecture de référence qui doivent permettre aux applications MEC de s’exécuter de manière efficace et transparente dans un réseau mobile.
« Le Mobile Edge Computing a créé un formidable élan dans l’industrie et devient un élément clé de l’évolution des réseaux mobiles large bande vers la 5G, en complément des technologies NFV et SDN », indique Nurit Sprecher, président du groupe MEC de l’Etsi qui travaille désormais sur neuf nouvelles thématiques comme les API MEC, les interfaces de gestion et les fonctionnalités système essentielles.