La jeune société française Wisear, fondée en 2019 par Yacine Achiakh et Alain Sirois, deux anciens de l'entreprise de reciblage publicitaire sur Internet Criteo, vient de lever 2 millions d’euros pour développer sa technologie innovante d’interface neurale, permettant de "commander un appareil par la pensée". Plus précisément Wisear a mis au point des électrodes miniatures qui, associées à un algorithme d’intelligence artificielle, détectent l’activité électrique du cerveau et du visage. Ainsi par un mouvement de la tête, un clignement de l’œil, un serrement de mâchoire, il serait possible par exemple de contrôler le son d’un smartphone.
Pour accélérer son développement et débuter la commercialisation de ce projet, Wisear s’est appuyé pour cette première levée de fonds sur les sociétés d’investissement Paris Business Angels et Kima Ventures, le fonds de Xavier Niel, avec le soutien de la BPI. Maël Primet, ex-CTO de Snips, Stephen Bauer, ex-directeur du business développpement de Snips et Jérôme Joaug, ancien fondateur de Cambridge Nanosystems et de Nimbly, font également partie des investisseurs.
Ce financement doit permettre à la start-up de commercialiser sous licence sa technologie dès la fin 2022. Deux ans après sa création, Wisear estime être déjà prêt à commercialiser sa technologie en s’associant aux fabricants d’écouteurs sans fils ou de casques de réalité augmentée et virtuelle.
Cette interface neurale, jugée plus rapide qu’une interface tactile ou vocale traditionnelle, permettra selon la société d’améliorer la manière de communiquer avec la possibilité de s’insérer dans la plupart des appareils électroniques du marché.