Mené par la société de semi-conducteurs Infineon et financé à hauteur de 7,2 millions d’euros par le ministère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche, le projet SecForCARs (Security for Connected, Autonomous Cars) va réunir pendant trois ans industriels et partenaires académiques ...en vue de développer de nouvelles approches relatives à la cybersécurité des véhicules autonomes. Un objectif qui distingue clairement ce nouveau projet des initiatives de R&D précédentes focalisées sur la sécurité informatique des voitures, affirme Infineon.
De fait l’industrie automobile travaille aujourd’hui sur des modèles entièrement connectés et automatisés dont l’architecture électronique diffère fondamentalement de celle des véhicules existants. Ces modèles devront en effet enregistrer une quantité de données beaucoup plus importantes et les traiter de façon fiable à une vitesse jusqu’alors inédite. Dans le même temps, les automobiles seront conçues pour commander sans intervention humaine toutes les fonctions de conduite, avec les contraintes de sécurité qui en découlent. A cet effet, l’électronique embarquée devra être protégée contre les attaques extérieures potentiellement menées à travers les divers canaux de communication dont les véhicules autonomes seront équipés.
Dans ce cadre, les quinze membres du projet SecForCARs se donnent donc pour tâches d’explorer et d’évaluer des mécanismes innovants et de répondre à des questions du type : Comment peut-on développer des voitures connectées et autonomes pour qu’elles soient plus sécurisées ? Comment peut-on tester de tels véhicules pour dénicher les brèches de sécurité ? Comment les constructeurs automobiles et leurs partenaires technologiques pourront-ils s’assurer que les brèches de sécurité qui pourraient apparaître ultérieurement au cours du cycle de vie du véhicule seront éliminées le plus rapidement possible ?
Le projet SecForCARs, qui doit s’achever en mars 2021, réunit à la fois des experts de la conduite autonome et de la cybersécurité. Aux côtés d’Infineon, on y trouve notamment les constructeurs automobiles Volkswagen et Audi, l’équipementier Robert Bosch, la société spécialisée dans la sécurité de l’Internet des objets Escrypt, les éditeurs Itemis, Mixed Mode et Schutzwerk ainsi que divers universités et instituts de recherche comme l’université d’Ulm, les universités techniques de Brunswick et de Munich, l’université libre de Berlin, l’université des sciences appliquées de Karlsruhe et les instituts Fraunhofer AISEC et IEM.