En s’offrant le danois Cubris, Thales veut se faire une place dans le futur train autonome

Thales

Présent sur le marché du ferroviaire avec ses activités liées à la signalisation et aux communications, Thales prend pied aujourd’hui sur le marché des cabines de pilotage numériques pour les trains avec le rachat, pour un montant non communiqué, du danois Cubris. ...Une société créée en 2008 et spécialisée dans les systèmes de conduite assistée pour trains de grandes lignes. En permettant les échanges d’information en temps réel et sécurisés entre le système ferroviaire et le conducteur du train, ces systèmes optimisent la conduite du train en apportant une aide à la décision et réduisent les émissions de CO2. Ils représentent une technologie clé pour le futur train autonome, souligne Thales qui décrit Cubris comme « le partenaire idéal pour aider les opérateurs de chemins de fer à concrétiser leur ambition de répondre à la demande croissante d’une signalisation ferroviaire de plus en plus centrée sur le train et tournée vers l’automatisation ».

La société, qui est basée à Copenhague et compte une quinzaine de personnes, a développé et déployé sous le nom de GreenSpeed, un système de conduite assistée reconnu, déjà en service au Danemark (DSB et Lokaltog), au Royaume-Uni (South West Trains) et en Suède (Transdev), et en cours de déploiement par Transdev en Allemagne ainsi que par Finnish Railway (VR) en Finlande.

« Avec l’acquisition de Cubris, nous ouvrons la voie à l’autonomie des trains et à l’amélioration de l’efficacité du rail, commente Millar Crawford, directeur général adjoint pour l’activité Systèmes de transport chez Thales. Combinés à notre expertise reconnue dans d’autres domaines digitaux clés, les talents et les technologies de Cubris constituent un formidable accélérateur pour notre stratégie digitale, pour le plus grand bénéfice de nos clients du ferroviaire. » Avec cette acquisition, Thales estime poursuivre le renforcement de son offre et de son positionnement dans le segment de la gestion du trafic ferroviaire.

Depuis 2014, le groupe français a investi au global près de 7 milliards d’euros dans les technologies digitales, avec notamment l’acquisition de Gemalto (qui devrait être finalisée au 2e semestre 2018).