De deux millions aujourd’hui, la base installée de coffrets de contrôle connectés pour l’éclairage public « intelligent » devrait atteindre les 40 millions d’unités en 2019. C’est tout du moins la prévision du cabinet d’analystes ABI Research ...qui estime que la capacité de contrôle des systèmes d'éclairage à LED, associée aux avantages en matière de consommation d’énergie, de durée de vie et de qualité lumineuse de cette technologie, a toutes les chances de révolutionner la façon dont les villes utilisent leurs infrastructures d’éclairage public.
Pour l’heure, ce sont les technologies réseau CPL (Courants porteurs en ligne) qui dominent le marché mais celles-ci vont se voir de plus en plus concurrencées par les technologies radiofréquence et cellulaires sur la période considérée, assure ABI Research. Dès lors, les deux tiers des installations d’éclairage public intelligent devraient reposer sur des solutions radio d’ici à 2020. La plupart des municipalités opteront toutefois pour des approches hybrides associant plusieurs technologies, note la société d’études de marché.
« Chaque solution de connectivité a ses propres avantages et inconvénients mais, en raison des complexités structurelles et régionales des infrastructures pour l’éclairage public, il sera indispensable d’adopter des approches combinant CPL, RF et cellulaire pour assurer une couverture à la fois fiable, étendue et répondant à une juste équation économique », note Andrew Zignani, analyste chez ABI Research. L’exemple de la ville de Clermont-Ferrand, où ont déjà été installés plus de 16 000 lampadaires connectés, est à cet égard instructif. Dans ce projet où a été impliqué le bureau d'études lyonnais Rtone, l’option choisie a été de relier en CPL les ballasts électroniques de Sogexi à des coffrets d’éclairage répartis dans des armoires électriques. Ces coffrets, au nombre de deux cents, sont eux-mêmes connectés à l’infrastructure de télégestion en 3G.
« En basculant l’éclairage public vers la technologie LED, les municipalités peuvent se montrer rétives à engager des dépenses supplémentaires pour un système de contrôle et de télégestion, ajoute Andrew Zignani. Mais ce système de contrôle peut constituer la base sur laquelle il est possible de bâtir d’autres applications de la ville intelligente et de l’Internet de toutes choses. Un nombre de plus en plus important de villes en ont aujourd’hui pris conscience. » A ce titre, la transition vers de solutions de connectivité IPv6 devrait garantir une plus grand flexibilité lors de futures mises à jour et extensions vers un véritable réseau de « smart city », le protocole IPv6 étant garant d’une intégration sans couture de multiples organismes, fournisseurs et méthodes de communication, conclut ABI Research