Créée en 2012 et basée à Valence dans la Drôme, la jeune société Dracula Technologies (dont L’Embarqué a tracé un portrait détaillé en octobre 2014) s’est lancée dans un nouveau tour de table avec pour objectif de rassembler de 3,5 à 4 millions d’euros. ...La start-up, qui est capable de produire à façon des capteurs photovoltaïques sur des films plastiques souples via un procédé innovant d’impression numérique, est prête aujourd’hui à passer à une industrialisation en volume de sa technologie labellisée Layer qui a déjà fait ses preuves sur de petites séries et qui permet de générer de l’énergie à partir de la lumière ambiante.
« Les fonds que nous voulons lever nous permettront de construire une usine en France pour y déployer une ligne de production ainsi que toute la chaîne logistique associée, précise Brice Cruchon, le fondateur et CEO de Dracula Technologies. Nous pourrons également étoffer nos équipes et intensifier nos actions à l'international. Nous avons d'ores et déjà ouvert un bureau aux Etats-Unis où nos solutions reçoivent un excellent accueil. » La technologie développée par la société française recèle en effet un très fort potentiel.
Face aux enjeux de la transition énergétique et à la croissance exponentielle du nombre d'objets connectés, Layer garantit un "usage augmenté" de ces objets en leur fournissant l'approvisionnement énergétique nécessaire à leur fonctionnement. « Nous œuvrons au quotidien pour que la technologie Layer devienne la solution énergétique de référence dans le domaine des micropuissances, ajoute le dirigeant de Dracula Technologies. L'alimentation des capteurs de l'industrie 4.0 est une problématique importante. »
La technologie mise au point par la firme drômoise repose sur un procédé de fabrication de cellules photovoltaïques organiques par impression numérique. De la même manière qu'une imprimante de bureau réalise des impressions à partir d'encre graphique, la société imprime ses modules Layer avec des encres conductrices formulées par ses soins. Selon Dracula Technologies, la technologie offre de nouvelles possibilités de personnalisation de récupération d’énergie avec des applications dans l'industrie, la maison connectée, le packaging, etc. « Si aujourd'hui l'IoT progresse à un rythme effréné, la question de l'alimentation de ces objets, capteurs et autres dispositifs communicants semble secondaire alors qu'elle est fondamentale, ajoute Jérôme Vernet, directeur des ventes de Dracula Technologies. D'autant plus que les solutions d'approvisionnement énergétiques sont aujourd'hui contraignantes et limitantes alors que l'IoT doit permettre une liberté infinie. »
La start-up avait bouclé un peu plus tôt dans l’année un premier tour de financement de 1,8 million d'euros auprès de Femmes Business Angels, Grenoble Angels, Smart Angels, Finance et Technologie, Bpifrance et la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes.