Conforter une place prépondérante dans le domaine des équipements de communication Terre-Espace. Telle est la raison invoquée par Safran Electronics & Defense pour expliquer le rachat de la société Syrlinks, une PME française forte de 140 personnes, basée à Rennes, fondée en 2011 et spécialisée dans les radiocommunications et la radionavigation, principalement pour le secteur spatial et le les applications PNT (Position Navigation Temps).
Safran Electronics & Defense explique poursuivre avec cette acquisition, réalisée pour un montant non dévoilé, le renforcement de son positionnement en tant qu’équipementier dans le développement de stations terrestres pour les communications spatiales, et ce en étoffant son portefeuille de solutions avec les systèmes de communication embarqués pour satellites de Syrlinks, et avec la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de communication bord et sol.
Syrlinks possède également une expertise reconnue en matière de systèmes de positionnement résilient par satellites et d’horloges atomiques miniatures, technologies complémentaires de celles de Safran Electronics & Defense. L’ensemble vient ainsi renforcer l’offre de Safran Electronics & Defense pour répondre aux enjeux de positionnement, de navigation et de synchronisation indispensables à activer lorsque les systèmes de navigation par satellites sont perturbés accidentellement ou intentionnellement, dans des environnements civils ou de défense.
Au-delà, la localisation en Bretagne de Syrlinks contribue à renforcer la présence de Safran au sein d’un environnement académique et industriel réputé dans les domaines des télécommunications et de l’électronique.
« Nos deux sociétés partagent le même ADN, celui des équipementiers à forte base technologique, commente Martin Sion, président de Safran Electronics & Defense. Avec l’idée de proposer et de poursuivre un positionnement solide dans le domaine de l’espace et du PNT résilient. »
Pour rappel, Syrlinks est actif dans le projet de la firme américaine Omnispace qui a récemment placé deux satellites en orbite non géostationnaire, satellites qui bénéficient du savoir-faire de Syrlinks pour les instruments en bande S embarqués dans les charges utiles.
La société est aussi moteur dans le projet Synchrocube qui a pour ambition de fournir une solution complémentaire aux systèmes de navigation par satellites afin d’assurer des fonctions de synchronisation lorsque leurs signaux ne sont pas exploitables. Sélectionné dans le cadre du volet spatial du plan France Relance du gouvernement, volet géré par le Centre national d’études spatiales (Cnes), l’objectif du projet est de tester dès 2023 cette offre de service à l’aide d’un premier nanosatellite placé en orbite basse au sein duquel Syrlinks fournira à la fois la charge utile et le récepteur sol nécessaire à la fourniture du service.
Enfin, Syrlinks s’est vu confier avec Thales Alenia Space le développement des charges utiles des plates-formes embarquées dans la constellation de 25 nanosatellites de la société Kinéis, adaptée à l’Internet des objets.