Dégoûtée de n’avoir pas pu mettre la main sur Qualcomm en raison de l’opposition des autorités américaines, la société de semi-conducteurs Broadcom, présente sur les marchés des communications filaires et sans fil, du stockage d’entreprise et de l’industriel, n’a toujours pas revu à la baisse ses velléités de rachat d’entreprises US. ...Elle compte boucler d’ici à la fin de l’année l’acquisition de l’éditeur CA Technologies (ex-Computer Associates), spécialiste des logiciels et des solutions de gestion des systèmes d’information.
D’ores et déjà approuvé par les conseils d’administration des deux entreprises, ce rachat, effectué en numéraire pour un montant de 18,9 milliards de dollars, doit permettre à Broadcom, c’est tout du moins sa déclaration d’intention, de devenir l’un des acteurs les plus importants dans le domaine des « technologies d’infrastructure ». « Avec sa base installée de clients assez considérable, CA est positionné de manière unique sur le marché en croissance, mais fragmenté, des logiciels d’infrastructure, et ses offres en matière de logiciels d’entreprise et de logiciels pour environnements mainframe et distribués vont compléter nos activités dans le domaine des technologies critiques », a commenté Hock Tan, le président et CEO de Broadcom.
CA Technologies a bouclé son année fiscale 2018, close le 31 mars dernier, sur un chiffre d’affaires de 4,235 milliards de dollars pour un bénéfice net de 476 millions de dollars. Ce qui, sur une base cumulative, permettrait à Broadcom d’afficher un CA d’environ 23,9 milliards de dollars sur les douze derniers mois.
Rappelons que l’actuelle société Broadcom est issue du rachat bouclé début 2016 de l’ancien Broadcom par Avago pour un montant de 37 milliards de dollars. En 2016, Broadcom s’est défait au profit de Cypress de ses activités liées à l’Internet des objets sans fil, dont les produits IoT Wi-Fi, Bluetooth et ZigBee ainsi que la marque Wiced (Wireless Internet Connectivity for Embedded Devices).