Les membres du comité de direction de l’organisme Open Mobile Alliance (OMA) SpecWorks, issus de sociétés comme Arm, AT&T, Ericsson, IoTerop, Itron, Qualcomm et T-Mobile, ont officiellement approuvé les mises à jour prônées par la version 1.2 de la spécification LwM2M telles que proposées par le groupe de travail Device Management de l'OMA. ...
Utilisé par les opérateurs réseau pour la gestion à distance des objets connectés, la remontée des données qu’ils génèrent, leur provisionnement et la gestion de leur cycle de vie, le protocole LwM2M, rappelons-le, avait connu fin 2018, avec la version 1.1, une évolution majeure qui lui a ouvert, au-delà des réseaux « traditionnels » de communication cellulaire 2G/3G/4G, le monde des réseaux radio longue portée et basse consommation LPWAN (et plus généralement les réseaux non bâtis sur le protocole IP) (lire notre article ici).
« Le protocole LwM2M est idéal pour les applications industrielles aux ressources contraintes, comme les compteurs d’énergie communicants, où il est indispensable d’allonger l’autonomie des équipements et de limiter les interventions humaines, indique David Navarro Chief Product Officer et cofondateur de la jeune société française IoTerop, considérée comme l’une des rares spécialistes de la technologie LwM2M. Dans ce cadre, les améliorations apportées par la version LwM2M 1.2 se traduisent par d'importants gains d'efficacité énergétique. »
Dans le détail, la spécification LwM2M 1.2 se caractérise par la prise en charge de mécanismes de sécurité éco-efficaces comme le protocole (D)TLS 1.3 et les identifiants de connexion qui améliorent la sécurité tout en réduisant les défis et les pertes énergétiques liés à la connexion d’objets sur des réseaux LPWAN (NB-IoT notamment). Autre nouveauté, la possibilité pour les utilisateurs du protocole de messagerie MQTT (bien connu dans le monde de l’Internet des objets, lire notre article ici) d’ajouter à leurs projets les fonctionnalités de device management LwM2M. Réciproquement, l'utilisation de MQTT comme mécanisme de transport pour LwM2M simplifie la connexion au cloud dans certains scénarios, précise IoTerop.
Par ailleurs, la version LwM2M 1.2 permet une mise en service des objets connectés en une seule étape. Désormais le processus de « bootstrapping » (authentification, transfert des paramètres de sécurité, etc.) ne nécessite qu'une seule session bidirectionnelle au lieu des cinq échanges précédents, gage de gain en temps et en énergie. Enfin, un effort a été apporté aux communications grâce à une optimisation du format de données LwM2M qui réduit le nombre d’octets de chaque message, augmentant ainsi l'efficacité énergétique et, partant, la longévité de l’appareil IoT et le retour sur investissement.
« L’apport du protocole LwM2M est de plus en plus reconnu, assure Hatem Oueslati, cofondateur et CEO de IoTerop. La version LwM2M 1.2 s'appuie sur la double proposition de valeur du device management : l’efficacité et l’interopérabilité. Une gestion standardisée des objets connectés à distance s’avère de plus en plus pertinente au fur et à mesure que les déploiements augmentent en envergure et en longévité et que les coûts réels sont mieux compris. C'est pourquoi dans certains secteurs industriels et certaines régions géographiques où des déploiements importants sont déjà en cours, comme le comptage d'eau intelligent en Australie, la technologie LwM2M est désormais une exigence de facto. »