Le britannique ARM, désormais aux mains du japonais SoftBank, fait feu de tout bois en matière de sécurité de l’Internet des objets (IoT) alors que la société parie sur 1 000 milliards d’équipements connectés à l’horizon 2035. ...Sous le nom de PSA (Platform Security Architecture), la société a notamment dévoilé en octobre 2017 un framework bâti sur les meilleures pratiques de l’industrie en matière de sécurité et dont la vocation est d’instiller des principes de protection contre les menaces au sein de l’architecture ARM, tant au niveau matériel qu’au niveau firmware.
Le Britannique ajoute aujourd’hui une nouvelle pierre à son offre en lançant de nouvelles technologies qui sont compatibles avec les spécifications Embedded SIM de l’alliance GSMA et qui ont vocation à assurer une identification sécurisée des applications IoT cellulaires, tant pour les fabricants d’objets que pour les fournisseurs de services. Ces technologies, utilisées en association avec une enclave de sécurité matérielle embarquée sur la puce (telle que les IP ARM CryptoIsland), visent à permettre l’intégration, au sein d’une même puce-système SoC IoT, d’un cœur de microcontrôleur, d’un modem cellulaire et d’un bloc d’identification SIM.
Pour ARM en effet, dans le domaine des objets connectés, les SIM traditionnelles posent à la fois des problèmes de gestion physique (lorsqu’il faut changer d’opérateur après déploiement), de coût et d’encombrement. L’arrivée des facteurs de forme eSIM (embedded SIM) et plus récemment iSIM (integrated SIM) change toutefois la donne pour les équipements dotés d’une connectivité IoT cellulaire, constate ARM.
Dans le détail, la firme d’outre-Manche compte fournir sous le nom de ARM Kigen OS une pile logicielle de faible empreinte mémoire, échelonnable et conforme aux préceptes de la GSMA, qui permettra l’intégration pleine et entière des fonctionnalités SIM dans les conceptions de SoC IoT. Le serveur de provisionnement à distance ARM Kigen vise, quant à lui, à s’intégrer aisément au sein des plates-formes IoT et des plates-formes de gestion des opérateurs mobiles. On rappellera qu’ARM s’est doté d’une expertise dans les OS pour cartes SIM et eSIM en rachetant en juillet 2017 le gallois Simulity.