Bien que, selon ABI Research, les équipementiers du secteur industriel accusent un léger retard dans l’adoption des services dans le nuage et la connexion de leurs systèmes historiques aux réseaux numériques, le marché de l’Internet ...des objets industriel (IIoT) prend forme. Les applications de production industrielle vont générer à elles seules plus de 138 millions de dollars cette année rien qu’en coûts de communication sur réseaux mobiles ou via des liaisons satellite, prédit ainsi la société d’études qui estime que le marché IIoT verra la mise en œuvre de plus de 13 millions de nouvelles connexions sans fil ou filaires cette année, pour une base installée de 53 millions de connexions actives fin 2016.
« Le coût du stockage de données et du traitement informatique a chuté de manière significative ces dernières années, rendant désormais possible la numérisation des équipements industriels dans pratiquement tous les secteurs de production, assure Jeff Orr, d’ABI Research. De nouvelles applications sont rendues possibles comme l’analyse prédictive ou la modélisation de la simulation grâce aux « jumeaux numériques » qui permettent une meilleure compréhension des activités et ouvrent la voie à des modèles économiques inédits et des sources supplémentaires de revenus. » Selon l’analyste, c’est la région Asie-Pacifique qui va concentrer cette année le plus grand nombre de nouvelles connexions IIoT (estimé à plus de cinq millions).
Au niveau mondial, le parc installé de connexions IIoT devrait continuer de s’étoffer inexorablement avec plus de 18 millions de nouvelles connexions chaque année d’ici à 2021, même si le chiffre d’affaires généré par les frais de connectivité devrait se tasser à hauteur de 122 millions de dollars en 2021, ajoute ABI Research.
A l’heure actuelle, la plupart des connexions IIoT utilisent des liaisons filaires (DSL, modems câble, Ethernet, réseau téléphonique commuté…). Quoi qu’il en soit, les liaisons sans fil devraient compter pour un quart des nouvelles connexions en 2017. Dans ce cadre, si les réseaux mobiles, qui migrent actuellement vers la 4G et le LTE, restent prépondérants, l’usage des technologies longue portée et basse consommation LPWA (Sigfox, LoRa...) est en progression et ce sont ces dernières qui vont afficher la plus forte croissance en termes de nouvelles connexions sur les quatre prochaines années, toutes technologies confondues, anticipe ABI Research.
