La Fondation Autoware veut promouvoir la collaboration open source pour la conduite autonomeEn matière de briques logicielles pour la conduite autonome, les travaux collaboratifs autour de projets open source pourraient apporter leur pierre à l’édifice en cours d’édification. C’est tout du moins l’avis des premiers membres de la Fondation Autoware, récemment créée ...par l’organisme Linaro, focalisé sur le développement collaboratif de logiciels open source pour l’architecture Arm, la société japonaise Tier IV, spécialiste de la conduite automatisée, et l’américain Apex.AI, éditeur de logiciels fiables, sûrs et certifiés pour la mobilité autonome. Selon ses fondateurs, la Fondation Autoware a vocation à promouvoir et héberger des projets d’ingénierie collaborative open source centrés sur la technologie Autoware. Trois ont d’ores et déjà été mis sur pied. Autoware.AI est en fait le projet Autoware originel lancé en 2015 à l’université de Nagoya et déjà mis en œuvre dans une trentaine de véhicules. Autoware.Auto, de son côté, est une réécriture du code Autoware sur la base de l’environnement logiciel ROS 2 (Robot Operating System) (Autoware.AI s’appuie sur ROS 1) pour l’édition de piles certifiables utilisées dans les automobiles. Enfin, Autoware.IO se focalise sur la prise en charge de plates-formes hétérogènes reposant sur des produits 96Boards, des interfaces de contrôle/commande pour véhicules et d’un jeu d’outils tierces parties de développement logiciel ou matériel. Parmi les logiciels propriétaires et les bibliothèques tierces qui pourraient étendre la plate-forme Autoware de manière fiable, la Fondation Autoware cite les simulateurs, les pilotes logiciels pour capteurs, les contrôleurs à commande électrique (by-wire) et les programmes indépendants du matériel pour cartes de développement architecturées autour de puces-systèmes SoC. Rappelons à cet égard que les spécifications ouvertes 96Boards, portées par l’organisme Linaro, ont permis l’émergence de cartes de développement compatibles, architecturées autour de SoC à architecture Cortex 32 bits ou 64 bits et caractérisées par leur faible coût et leur compacité. Elles ont notamment été déjà déclinées en plusieurs « éditions » (Entreprise, Consumer, IoT…). Treize entreprises ont d’ores et déjà rallié la Fondation Autoware au rang de membres premium à l’instar d’Apex.AI, Arm, AutoCore, Huawei, Kalray, Linaro 96Boards, LG, Tier IV, Toyota et Velodyne. Parmi les autres fondateurs de l’organisme, on citera eSOL, Intel, l’OSRF (Open Source Robotics Foundation), qui développe l'environnement open source ROS, RoboSense, Semi Japan, SiFive et Xilinx. « La pile logicielle ouverte Autoware est l’une des options logicielles les plus avancées qui soient aujourd’hui disponibles pour les systèmes intelligents et autonomes, a commenté Eric Baissus, le CEO de la société française Kalray. Nous allons travailler avec les autres membres de la Fondation pour étendre et industrialiser cette solution logicielle et la faire tourner avec une efficacité optimale sur nos processeurs multicœurs MPPA. » |