La SNCF veut mettre des trains autonomes sur les rails… dès 2023Avec l’annonce officielle de la création de deux consortiums industriels distincts dont les fondements avaient été jetés dès janvier dernier, la SNCF en collaboration avec l’institut de recherche technologique Railenium (basé à Valenciennes) se lance dans un projet au long cours pour la mise en œuvre opérationnelle de trains autonomes en France à l’horizon 2023. ...Les deux consortiums pilotés par la SNCF et l’IRT Railenium, créés pour une durée de cinq ans, seront focalisés, l’un sur la réalisation d’un prototype de train de fret autonome avec l’apport des industriels Alstom, Altran, Ansaldo et Apsys, et l’autre sur les trains de voyageurs avec les industriels Bombardier, Bosch, Spirops et Thales, avec en ligne de mire la réalisation d’un prototype de train TER autonome. L’Etablissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) seront aussi associés aux différentes phases de ce projet afin que soient intégrées systématiquement et en amont les problématiques de sécurité ferroviaire et de cybersécurité. Selon la SNCF, à travers la réunion d’expertises très variées (industriels issus du ferroviaire, de l’automobile, de l’aérien, de l’intelligence système, acteurs de l’ingénierie…), les deux consortiums doivent permettre de progresser dans l’ensemble des domaines clés du futur train autonome : détection d’obstacles, lecture de la signalisation, géolocalisation, surveillance de l’environnement et du train, gestion des aléas, etc. L’objectif de ce projet ambitieux est donc de mettre en circulation des trains de fret semi-autonomes d’ici 2020 et des trains entièrement automatisés d’ici 2023. Avec à la clé, grâce à la numérisation du réseau et de la signalisation, l’ambition de faire rouler plus de trains sur une même ligne, d’assurer une plus grande régularité des temps de parcours et de diminuer la consommation d’énergie. Quant au budget alloué au projet, il s’élève à 57 millions d’euros, financés à hauteur de 30% par la SNCF, à 30% par l’État (via l’IRT Railenium) et à 40% par les partenaires industriels.
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