Qualcomm et Dialog renoncent à racheter respectivement NXP et SynapticsLa Chine, et ses relations commerciales difficiles avec les Etats-Unis, auront finalement eu raison de la volonté de l’américain Qualcomm de racheter la société européenne de semi-conducteurs NXP. ...Faute d’un feu vert des autorités réglementaires de l’empire du Milieu, Qualcomm a jeté officiellement l’éponge le 26 juillet dernier, moyennant le paiement à NXP d’une indemnité de deux milliards de dollars pour rupture des négociations. L’opération de rachat avait été engagée entre les deux parties en octobre 2016 pour la somme rondelette de 44 milliards de dollars. L’acquisition devait permettre à Qualcomm, très présent sur le marché des téléphones mobiles, d’accélérer sa diversification vers des marchés à forte croissance comme l’automobile, l’Internet des objets ainsi que les infrastructures réseaux et télécoms. Des marchés auxquels il conviendra d’ajouter celui de l’informatique avancée et où Qualcomm devrait quand même réaliser un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars sur l’année fiscale 2018, en progression de 70% par rapport aux douze mois précédents. Une somme qui pourrait représenter un peu plus de 20% de son CA global. De son côté la société Dialog Semiconductor, dont le siège est basé à Londres, a annoncé le 31 juillet dans un communiqué laconique la fin des discussions pour le rachat potentiel de l’américain Synaptics, discussions qui avaient été confirmées en juin dernier. Synaptics est un spécialiste des interfaces homme-machine (circuits de contrôle d’écrans ou de pavés tactiles, capteurs d’empreintes digitales, DSP et puces-systèmes audio…) qui s’est diversifié en 2017 dans les processeurs d’image et les processeurs multimédias pour TV et décodeurs avec les rachats respectifs de Conexant Systems et des activités multimédias de Marvell. Société fabless spécialisée dans les circuits intégrés mixtes pour la gestion d'alimentation, l'audio, la conversion d'énergie, la connectivité sans fil, la détection tactile et le pilotage de LED, Dialog Semiconductor reste toutefois bien décidé à étoffer son portefeuille de produits à travers un développement organique et des acquisitions externes. L’entreprise britannique cherche en effet à diminuer sa dépendance vis-à-vis d’Apple, son client principal (à hauteur de plus de 70% du CA selon certaines sources), qui a prévu de réduire auprès de Dialog ses commandes en matière de circuits de gestion de l’alimentation (PMIC). |