L’américain Qualcomm, qui assure mener depuis 2007 des recherches dans le domaine de l’intelligence artificielle (AI) (voir illustration ci-dessous), vient de procéder à sa première acquisition sur ce créneau en s’offrant la firme néerlandaise Scyfer, spécialiste de l’apprentissage automatique (machine learning) ...et essaimage de l’université d’Amsterdam.

Entreprise d’une vingtaine de personnes créée en 2013, Scyfer (dont l’équipe restera basée aux Pays-Bas) a été cofondé par le professeur Max Welling, l’une des autorités mondiales du domaine.

Si de nombreuses sociétés se focalisent sur l’exécution des programmes d’intelligence artificielle dans le cloud, les dirigeants de Qualcomm tiennent à préciser que la firme américaine s’intéresse surtout à l’implémentation des techniques AI en périphérie de réseau et notamment dans des équipements d’extrémité comme les smartphones, les automobiles, les robots, etc. Histoire d’assurer qu’un traitement peut être effectué avec ou sans connexion à un réseau filaire ou sans fil.

Selon Qualcomm, une telle approche est la seule à garantir à la fois un temps de réponse minimal, une plus grande fiabilité, une meilleure protection des informations privées et une utilisation efficace de la bande passante réseau. Dans ce cadre, les efforts de recherche et développement de Qualcomm se portent notamment sur la mise au point d’architectures matérielles spécifiques, conçues pour accélérer le traitement de fonctions d’apprentissage machine en garantissant à la fois performances et éco-efficacité au sein de systèmes embarqués.

En 2015, Qualcomm et l’université d’Amsterdam avait mis en place QUVA, un laboratoire de recherche commun focalisé sur les techniques d’apprentissage automatique appliquées aux mobiles et à la vision artificielle.