Crowdloc parie sur la communauté des applis sur smartphone pour géolocaliser n’importe quel objetAlors que fleurissent des offres ou des produits qui mettent en œuvre un florilège de technologies permettant de positionner un « objet » avec plus ou moins de précision, la jeune société Crowdloc, focalisée sur la géolocalisation d'actifs divers et variés, table, elle, sur la technologie Bluetooth Low Energy et sur une communauté B2B d’applications sur smartphone proposées par des entreprises partenaires et embarquant le logiciel d’écoute de la société. ... La géolocalisation de n’importe quel équipement, produit ou dispositif du monde réel est aujourd’hui au cœur des préoccupations du grand public et des entreprises. Rien d’étonnant donc à voir fleurir un peu partout des offres ou des produits émanant de start-up, d’opérateurs, d’équipementiers ou de groupes industriels qui mettent en œuvre un florilège de technologies permettant de positionner un « objet » avec plus ou moins de précision (GPS/GSM, RFID, radio ultralarge bande, tags Bluetooth, triangulation de signaux Wi-Fi, réseaux LPWAN du type Sigfox ou LoRa, etc.). Ludovic Privat, dirigeant et cofondateur de Crowdloc « Lorsqu’on s’intéresse à la problématique du suivi de la position d’un objet, on se rend compte que le concept de géolocalisation n’est pas généralisable aussi aisément que cela, nuance néanmoins Ludovic Privat, dirigeant et cofondateur de la société Crowdloc qui figurait début avril parmi la soixantaine de jeunes pousses présentes à Lyon sur le salon SIdO. On se heurte aussi bien à des problèmes d’autonomie qu’à des contraintes de coût, liées à la fois à des frais d’abonnement qui ne diminuent que très lentement ou à des coûts de transmission de données parfois rédhibitoires lorsque la géolocalisation doit se faire à intervalles réguliers et répétés. » Un SDK sous Android et iOS D’où l’idée qui a sous-tendu la création de Crowdloc en juillet 2016 par Ludovic Privat et Aleks Ristic et qui s’appuie, d’un côté, sur la technologie Bluetooth Low Energy et, de l’autre, sur une communauté B2B d’applications sur smartphone proposées par des entreprises partenaires et embarquant le logiciel d’écoute de la société. Dans la pratique, cette brique logicielle, que Crowdloc fournit au sein d’un SDK sous Android et iOS et qui est présentée par son concepteur comme très peu énergivore, écoute en permanence les objets situés dans l’environnement proche du terminal mobile, que ceux-ci soient dotés en natif de la technologie Bluetooth Low Energy (comme une montre connectée) ou équipés d’une balise BLE (valises, vélos, outils portatifs, etc.). « L’information de présence, qui peut être couplée à des caractéristiques comme la puissance du signal reçu par exemple, est alors associée aux coordonnées de géolocalisation du smartphone puis remontée vers notre plate-forme dans le nuage où les données sont traitées et la géolocalisation affinée, décrit Ludovic Privat. Il sera alors possible d’accéder à ces données via des API et une application partenaire ou des comptes utilisateurs. » On l’aura donc compris, il est essentiel pour le modèle économique de la jeune société de signer des accords de partenariats avec des sociétés dont les applications sont très largement répandues auprès des utilisateurs de smartphones, la communauté Crowdloc devant être suffisamment étoffée pour pouvoir tracer des objets sur de larges zones géographiques et créer un vrai phénomène de mutualisation (voir illustration ci-dessus). « L’avantage de notre technologie, c’est qu’elle n’implique aucune modification tant au niveau hardware que firmware et qu’elle peut facilement être étendue à l’international », ajoute le cofondateur de Crowdloc qui table sur une couverture significative sur deux ou trois pays européens d’ici à la fin de l’année. Deux briques de base Pour l’heure, la start-up cible deux marchés avec, d’un côté, celui, traditionnel, de l’électronique grand public où la technologie Bluetooth Low Energy est très répandue, et, de l’autre, celui des entreprises qui diffusent des applications largement distribuées et qui sont confrontées à des problématiques de géolocalisation massives à l’instar des compagnies aériennes ou des sociétés de transport ferroviaire. Dans le domaine B2B, Crowdloc souhaite aussi répondre aux besoins de bon nombre d’entreprises qui ont beaucoup de mal à savoir où se trouvent leurs actifs et à en contrôler l’usage (les loueurs d’outils divers et variés en sont l’exemple typique). « Nous disposons déjà de la brique d’écoute sur iOS et Android et un premier partenaire sur le marché de l’électronique grand public l’a déjà intégrée dans ses applications, souligne encore Ludovic Privat. Mais d’autres partenaires à l’envergure beaucoup plus vaste ont aussi commencé cette phase d’intégration, alors que, de notre côté, nous finalisons actuellement le versant serveur de notre solution qui sera prêt au début de l’été. » Parallèlement, Crowdloc, qui a externalisé le développement logiciel et dont le modèle économique est bâti sur la commercialisation de licences auprès de ses partenaires (ou le partage de revenus), est lancé dans une phase de levée de fonds auprès de business angels franco-allemands. Celle-ci devrait être bouclée dans les tout prochains jours. |