NXP a détrôné Renesas de la place de n°1 du marché des microcontrôleurs en 2016La forte progression des ventes de microcontrôleurs pour applications de l’Internet des objets et la volonté irrépressible des fournisseurs de circuits intégrés de gagner des parts de marché sur le terrain se sont traduites par des acquisitions ...majeures qui ont modifié la hiérarchie du secteur en 2016. Ainsi, selon IC Insights, NXP, Microchip et Cypress ont grimpé dans le classement des fournisseurs de microcontrôleurs grâce aux rachats respectifs de Freescale, Atmel et Spansion. Parallèlement, les fournisseurs qui n’ont pas procédé à des acquisitions significatives ont vu leurs ventes afficher des progressions à un seul chiffre voire reculer, ajoute la société d’études. En 2016, NXP a donc pu détrôner Renesas de la première place du marché des microcontrôleurs avec un chiffre d’affaires réalisé sur ce créneau en croissance de 116% (à 2,9 milliards de dollars et une part de marché de 19%). Avant son rachat par NXP en décembre 2015, Freescale se positionnait déjà en bon numéro deux derrière Renesas avec une différence de seulement 210 millions de dollars entre les deux sociétés (contre un milliard de dollars en 2014), précise IC Insights. La firme japonaise avait vu en 2015 ses ventes de microcontrôleurs reculer de 19% à cause essentiellement de la faiblesse du yen et de la morosité du marché japonais. En 2016, le chiffre d’affaires de Renesas ne s'est replié que de 4% à 2,5 milliards de dollars environ pour une part de marché de l’ordre de 16% (en 2011, cette part était de… 33%). A noter que si les microcontrôleurs 8 bits et 16 bits pour cartes à puce constituaient les trois quarts des ventes de microcontrôleurs de NXP en 2015, ils n’en représentaient plus qu’à peine un quart en 2016 en raison de l’apport du catalogue Freescale. De son côté, Microchip est passé de la 5e à la 3e place du classement avec des ventes en progression de 50% à 2 milliards de dollars suite à l’acquisition d’Atmel au deuxième trimestre 2016. Avant ce rachat, Microchip était le seul fabricant de microcontrôleurs qui n’était pas un licencié des architectures ARM, rappelle IC Insights. Six mois après l’acquisition, l’Américain a réaffirmé son intention d’étoffer à la fois ses portefeuilles de circuits PIC32 à cœur Mips et de circuits SAM à cœur ARM d’origine Atmel. Enfin, Cypress a pu se hisser en 2016 à la huitième place du marché des microcontrôleurs, ajoute la société d’études, avec des ventes en progression de 15% à 622 millions de dollars. L’entreprise a pu améliorer sa présence sur le marché grâce à l’acquisition en mars 2015 de Spansion qui, lui-même, s’était offert en 2013 les activités de Fujitsu liées aux microcontrôleurs et à l’analogique. Selon IC Insights, la progression de Cypress sur le marché est due aussi à la croissance des ventes de ses SoC programmables PSoC qui associent les fonctions d’un microcontrôleur à des blocs périphériques numériques et mixtes personnalisables par l’utilisateur. C’est Samsung qui affiche le plus grand recul sur le marché des microcontrôleurs, conclut IC Insights, avec une baisse des ventes de 14% en 2016, due essentiellement à la faiblesse du secteur des microcontrôleurs pour cartes à puce. |