L’OpenFog Consortium publie son architecture de référence pour le fog computingCréé en décembre 2015 par ARM, Cisco, Dell, Intel, Microsoft et l’université de Princeton et rallié depuis par des poids lourds comme AT&T, Foxconn, GE et Schneider Electric, l’OpenFog Consortium vient de franchir une première ...étape décisive de sa courte histoire avec la publication de l’Architecture de référence OpenFog, un framework technique « universel » de fog computing conçu pour répondre aux exigences liées au traitement de flux massifs de données des applications IoT (Internet of Things), 5G et d’intelligence artificielle (IA). Le fog computing (ou informatique géodistribuée) vise, rappelons-le, à répartir les ressources de calcul, de communication, de contrôle/commande et de stockage au plus près des équipements et objets connectés (dans les passerelles placées en bordure de réseaux par exemple, voire dans les objets eux-mêmes), plutôt que de les concentrer sur des serveurs au cœur des infrastructures Internet, comme c’est le cas avec la traditionnelle informatique en nuage (cloud computing). L’objectif étant de répondre aux contraintes de sécurité, de connaissance, d’agilité, de latence et d’efficacité exigées par certaines applications. Dans ces conditions, les données émises par les capteurs IoT peuvent être traitées localement et des procédures de sécurité peuvent éventuellement être engagées immédiatement, un avantage loin d’être négligeable pour certaines industries critiques. Dans les secteurs de la production industrielle et des transports, le fog computing permet aussi aux applications de maintenance préventive de traiter des flux relativement importants de données au plus près des capteurs afin de générer des alertes avant même qu’un équipement ne tombe en panne. Dans ce cadre, l’OpenFog Consortium a été créé pour accélérer l’adoption du fog computing à travers une architecture « ouverte et interopérable ». « L’Architecture de référence OpenFog est le fruit d’un effort de douze mois d’experts de l’industrie et de centres de recherche universitaires qui vise à assurer que nous traitons toutes les composantes appropriées du fog computing en termes de communication, de logiciel, d’infrastructure et de sécurité, précise Jeff Fedders, président de l’organisme. Avec ce framework commun, nous couvrons les éléments matériels, logiciels et système nécessaires à une architecture OpenFog et à un écosystème de fournisseurs dynamique. » En pratique, l’Architecture de référence OpenFog est un framework de haut niveau qui doit se cristalliser dans des standards industriels ad hoc. L’OpenFog Consortium collabore de fait avec divers organismes de normalisation comme l’IEEE pour générer des exigences rigoureuses à la fois architecturales et fonctionnelles, des API détaillées et des métriques de performances destinées à permettre l’implémentation de conceptions interopérables. L’Architecture de référence OpenFog propose une vue de niveau intermédiaire à élevé des architectures système, tant pour les nœuds (équipements connectés) que pour les réseaux de fog computing. Elle propose aussi des modèles hiérarchiques et de déploiement et détaille des cas d’usage. D’autres documents devraient venir compléter ce premier fruit des travaux de l’OpenFog Consortium dont des exigences formelles qui constitueront à terme la base de bancs d’essai quantitatifs, de programmes de certification et de l’interopérabilité dûment validée d’éléments de fog computing.
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