Intel va investir 250 millions de dollars sur deux ans dans la conduite autonomeAu cours des deux prochaines années, Intel, via son bras armé Intel Capital, compte investir 250 millions de dollars dans des technologies et des sociétés tierces afin que la conduite autonome devienne une réalité. ...Pour le géant des semi-conducteurs, c’est une urgence. Avec la prolifération des capteurs, sonars, radars, lidars et autres caméras qui vont être embarqués dans les véhicules autonomes, ce sont en effet plus de 4 000 gigaoctets de données que chaque automobile va produire tous les jours ! Intel estime avoir déjà répondu en partie aux besoins de l’industrie automobile avec une plate-forme générique associant matériels et logiciels pour les systèmes d’assistance évoluée à la conduite (ADAS), les cockpits définis par logiciel et les calculateurs pour les voitures 100% autonomes de demain. Selon le géant américain, ces solutions s’appuient sur des architectures de processeur échelonnables de l’Atom au Xeon, couplées à des capacités de vision artificielle, de communication 5G, de services dans le nuage, d’apprentissage automatique et de sécurité. Intel aurait ainsi engrangé plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires dans le cadre de projets de conception sur les douze derniers mois, avec une cinquantaine de projets signés avec des poids lourds comme BMW, Intel, Hyundai, Jaguar XF, Kia, Lexus, Rolls Royce, Toyota, Tesla, etc. On se souviendra que le 1er juillet dernier, Brian Krzanich, le CEO d’Intel, s’était déplacé en personne au QG de BMW à Munich pour signer, en présence d’Harald Krüger, le président du conseil d’administration du constructeur automobile, et d’Amnon Shashua, cofondateur, chairman et directeur technique de la firme israélienne Mobileye, un vaste accord de coopération dans le domaine du véhicule autonome impliquant les trois sociétés. Un accord dont l’objectif ultime est de mettre à disposition de l’industrie des solutions technologiques adaptées à la production de volume d’automobiles 100% autonomes d’ici à 2021, l’idée étant d’instiller de l’intelligence de bout en bout, des serrures des portes de voitures au centre de données. On rappellera par ailleurs qu’Intel a déjà procédé à des acquisitions ciblées dans le domaine de l’automobile comme celles de son compatriote Movidius, un concepteur de circuits de traitement spécifiques au domaine de la vision artificielle, et de la firme d’origine russe Itseez, un spécialiste des algorithmes de vision artificielle, une technique indispensable aux voitures autonomes qui doivent appréhender et interpréter avec précision leur environnement. Pour se positionner sur le marché automobile, le mastodonte américain s’est aussi offert des compétences dans le domaine de la sûreté de fonctionnement avec le rachat de la société italienne Yogitech et dans celui des plates-formes de gestion de mises à jour logicielles over-the-air avec l’acquisition de la start-up Arynga (dont les produits sont désormais gérés par Wind River, la filiale d’Intel). |